Blanche

Béluga

ligne décoration

Adopté par la municipalité de Tadoussac

  • Numéro d’identification

    DL1757

  • Sexe

    Femelle

  • Naissance

    Avant 1989

  • Connu depuis

    2001

Ses traits distinctifs

Il est beaucoup plus facile de distinguer Blanche du côté gauche, avec le gros renflement au centre de son flanc. Cette marque s’est complexifiée avec les années. Elle a seulement une petite entaille dans la crête dorsale.

Son histoire

Nous avons rencontré Blanche pour la première fois en 2001. Déjà toute blanche à l’époque, il est donc difficile de déterminer son âge. Le changement de couleur chez les bélugas, soit le passage du gris au blanc, survient toutefois entre l’âge de 12 à 16 ans. DL1757 est donc née avant 1989!

Facilement reconnaissable grâce à une excroissance sur son flanc gauche, Blanche a été observée presque tous les étés depuis 2001. Elle n’a manqué à l’appel qu’une seule fois, en 2003.

En été, les femelles forment de grandes communautés dans lesquelles elles s’occupent des nouveau-nés et des jeunes. Ces communautés sont attachées à des territoires traditionnels. Blanche fait partie de la communauté du Saguenay. La présence de nouveau-nés aux côtés de Blanche en 2005, 2008 et 2014 nous confirme non seulement son sexe, mais qu’il s’agit aussi d’une femelle bien productive.

Son jeune né en 2005 avait une marque facilement reconnaissable, une tache blanche en forme de Marguerite. Marguerite, ainsi fut-elle nommée, est une femelle et elle a donné naissance à son premier rejeton en 2014, à l’âge de 9 ans. C’est la première fois que nous suivions une femelle de sa naissance à son premier veau! Du coup, Blanche est ainsi devenue la première « grand-mère » connue du Saint-Laurent..

La suite de l’histoire de Blanche nous apprendra beaucoup sur l’évolution de la vie sociale et la vie reproductive des bélugas. C’est en comprenant comment vivent les bélugas que nous serons en mesure de mieux les protéger.

Observée régulièrement avec...

Historique des observations dans l’estuaire

2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles

C’est une belle journée pour surveiller la baie Sainte-Marguerite, du haut du belvédère du parc national du Fjord- du-Saguenay. Les vagues sont douces et la visibilité est bonne. Au-dessous de nous, plusieurs petits groupes de bélugas semblent se mélanger puis se séparer constamment, c’est un véritable ballet. Nous dénombrons énormément de jeunes bélugas gris – plus de la moitié des individus présents ! – et même un bleuvet, mais pas de veau. Nous notons une grosse activité de surface et nous entendons de nombreuses vocalisations. Fréquemment, une petite tête blanche ou grise sort de l’eau, semblant explorer le monde au-delà de la surface. On appelle ce comportement du « spy-hopping » ou « espionnage en surface ». Au milieu de cette danse, le flanc gauche bombé de Blanche est immanquable. Étant donné l’âge et la fertilité de Blanche, il est fort possible que plusieurs des bélugas présents soient de sa famille : enfants, petits-enfants, neveux, qui sait ? Nous avons encore tant à apprendre sur la structure sociale complexe des bélugas, qui, parait-il, ressemble un peu à la nôtre.

Ce qui est pratique avec Blanche, c’est que sa grande boursoufflure sur le flanc gauche nous permet de la reconnaitre alors même que nous sommes en mer. Cette journée-là, nous la croisons dans un troupeau de quinze à vingt bélugas. Ils sont difficiles à compter puisque de beaux moutons blancs se forment à la crête des vagues. Le troupeau se divise en quatre petits groupes, avec un veau dans chacun d’entre eux. Est-ce que Blanche est grand-mère à nouveau? L’avenir nous le dira peut-être!

Journée de rêve pour nous sur la tour de la baie Sainte-Marguerite. Le ciel bleu est tacheté de quelques nuages épars. Nous observons un troupeau d’une vingtaine de bélugas adultes et jeunes, et même de un à trois veaux. Le nombre de veaux est difficile à confirmer, parce que les animaux bougent vigoureusement. Un moment, tous les animaux sont collés les uns contre les autres et l’instant suivant, ils sont très dispersés. Des queues et des nageoires pectorales traversent la surface et claquent l’eau. Le contact avec le troupeau nous permet de reconnaitre des vedettes du catalogue de photo-identification des bélugas du Saint-Laurent : Athéna, Miss Frontenac, Céline, Pure Laine et Blanchon étaient réunies ce jour-là.

L’été 2016, notre 32e saison en mer avec les bélugas, a encore été riche en rencontres et en surprises. Nous avons, entre autres, revu Blanche au moins à sept reprises et chaque fois, un jeune gris foncé se tenait près d’elle. Nous soupçonnons qu’il s’agit de son veau né en 2014.

Le 13 septembre 2016, Blanche nage en compagnie d’une trentaine d’individus qui remontent le fjord du Saguenay. Ce troupeau est composé de femelles accompagnées de jeunes et d’un nouveau-né. Les animaux sont dynamiques et se dirigent tous dans la même direction sans s’arrêter. Un groupe de six adultes, des mâles, semble suivre le troupeau de femelles. Après un certain temps, ils finissent par laisser le troupeau pour retourner vers l’embouchure tandis que les femelles poursuivent leur chemin jusqu’à la baie Sainte-Marguerite, leur terminus habituel dans le Saguenay.

Nous sommes au large de la pointe Noire et nous repérons Blanche parmi un troupeau de bélugas composé d’une dizaine d’individus adultes et jeunes. Le troupeau se dirige vers l’amont. Il remonte le fjord du Saguenay. Blanche nage en compagnie d’un jeune gris foncé. Cette observation est intéressante, car nous avions observé un nouveau-né à ses côtés en 2014 et son jeune se trouvait toujours auprès d’elle en 2015. Nous ne pouvons le confirmer en ce moment, mais le jeune gris foncé pourrait être son veau né en 2014. La femelle béluga allaite son petit pour une période d’environ deux ans, mais la relation entre la femelle et son jeune peut perdurer après l’allaitement.

 

Nous avons rencontré Blanche au moins quatre fois cet été. Lors de la saison précédente, nous avions observé Blanche avec un nouveau-né. Bonne nouvelle, cette année, nous l’avons revue avec son bleuvet. C’est ainsi qu’on appelle les jeunes de un ou deux ans. La première année d’un béluga est la plus risquée de sa vie. Sa survie jusqu’à aujourd’hui est très encourageante pour la population. Voici le récit de l’une de ces rencontres.

Le 3 août 2015, Blanche se trouve dans un troupeau d’une vingtaine d’individus, des adultes accompagnés de jeunes. Ils forment une longue file en remontant l’embouchure du Saguenay près de la baie de Tadoussac. Elle nage avec son bleuvet qui passe sans cesse d’un côté à l’autre d’elle, toujours collé à son flanc. Ils sont en compagnie d’une autre femelle, elle aussi accompagnée d’un nouveau-né. Rendus devant le site d’observation de Pointe-Noire, la file se serre et les animaux commencent à faire du «milling», c’est-à-dire qu’ils tournent en rond, plongent et refont surface au même endroit à plusieurs reprises. Ce comportement est souvent associé à l’alimentation.

Voilà un contact riche en nouveau-nés! Nous sommes à l’embouchure du Saguenay, à quelques mètres de notre port d’attache de Tadoussac. Entre la pointe Rouge et la pointe Noire, nous observons cinq nouveau-nés, dont ceux de Marguerite, de Miss Frontenac et de Blanche. Pure Laine nage à leurs côtés. Pour le moment, nous n’avons jamais pu confirmer que Pure Laine est fertile. La verrons-nous bientôt avec un petit? Nous laissons les bélugas avec des nouveau-nés tranquilles, nous allons vers un groupe d’adultes afin de prélever deux biopsies.

Le 25 aout 2014 est une journée mémorable pour l’équipe du GREMM. Nous sommes au large de Tadoussac avec Blanche accompagnée de son veau né un peu plus tôt au cours de l’été. Rapidement après cette observation, nous apercevons Marguerite, la fille de Blanche, née en 2005, elle aussi accompagnée d’un nouveau-né. Mère et fille nagent côte à côte, chacune accompagnée de leur rejeton. Nous sommes en présence des trois générations de bélugas: une première pour notre équipe.

Le parrain

La municipalité de Tadoussac a adopté Blanche et participe à l’adoption solidaire de Neige, Nics, Solidaire, Bilou et Cica avec les municipalités riveraines du Saint-Laurent (2014).

En cliquant sur le nom ci-dessous, découvrez les textes, dessins et vidéos des enfants des écoles primaires participantes sur Facebook.

Blanche a été nommé par les classes de 5e et 6e de l’école Saint-Joseph de Tadoussac dans le cadre du concours Notre béluga s’appelle… .