Alimentation
Le rorqual bleu est un engouffreur. Il se nourrit essentiellement de petits crustacés planctoniques appelés krill qui vivent en bancs, jusqu’à quatre tonnes par jour, soit environ 4% de son poids.
En surface
Les séquences respiratoires comptent généralement 3 à 4 respirations. Le rorqual bleu s’alimente parfois en surface par des manœuvres caractéristiques: il roule son corps sur le côté, révélant la gorge déployée, la nageoire pectorale et un lobe de queue. Lorsqu’ils partent en plongée, certains individus, environ 15 à 18 % de ceux qui fréquentent le Saint-Laurent, sortent la queue.
En plongée
Les plongées durent généralement de 10 à 15 min, parfois jusqu’à 30 min. Elles peuvent atteindre 200 m de profondeur, les plus fréquentes s’effectuant entre la surface et une centaine de mètres, profondeur où se trouvent leurs proies durant le jour.
Social
Plutôt solitaire et nomade, le rorqual bleu se déplace en paire ou en petits groupes temporaires. La nature et la durée de ces associations ne sont pas connues. Dans le Saint-Laurent, on observe que des paires stables se forment à partir du mois de juillet pendant une journée ou même plusieurs semaines. La plupart du temps, il s’agit d’une paire mâle/femelle. Cette association serait un signe précurseur de la reproduction qui a lieu en hiver.
Vocal
Ses vocalisations sont constituées de sons de basse fréquence (de 11 à 125 Hz) dont la durée varie entre 1 et 13 s. Les infrasons (8 à 20 Hz), émis sur une seule note, peuvent atteindre 30 s. Ils sont très intenses et leur volume compris entre 186 et 198 dB. Les sons peuvent être organisés en séquences, répétées sur des périodes de temps variables. Ils se propagent sur des centaines de kilomètres en eau profonde et pourraient servir de moyen de communication pour les animaux très dispersés dans l’océan ou bien encore à « lire » le paysage et le relief sous-marin pour s’orienter lors de longues navigations. Ils pourraient jouer un rôle lors des parades nuptiales. Des variations géographiques dans les patrons de sons pourraient différencier des stocks ou sous-populations. Dans le Saint-Laurent, la particularité des vocalisations suggère plutôt une adaptation des rorquals bleus au niveau sonore élevé de leur environnement dû au trafic maritime.