Repenser ses habitudes de consommation

Réduire sa consommation et consommer local

Plus de 80% de tous les biens sont transportés par bateau dans le monde. Le Saint-Laurent, véritable porte d’entrée de l’Amérique du Nord, enregistre chaque année près de 5000 passages de navires marchands. Outre les risques de collisions élevés, le bruit sous-marin nuit aux mammifères marins. En réduisant ses besoins de consommation et en privilégiant les produits locaux, on diminue les besoins en livraison par bateau et donc, la pollution par le carburant, la pollution par le bruit et les risques de collisions.

Consommer des produits pêchés durablement

Les pêcheurs et pêcheuses adorent le Saint-Laurent et le milieu marin. Toutefois, malgré des pratiques qui se veulent le plus respectueuse possible de l’environnement, des cas de surexploitation d’espèces ou des prises accidentelles peuvent survenir. Chaque année, le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins reçoit des signalements de baleines ou de phoques pris dans des filets ou des cordages de pêche.

Favoriser des produits issus de pêcheries durables contribue à protéger les espèces. Le Seachoice au Canada, par exemple, offre les outils nécessaires pour effectuer un choix éclairé en matière de produits de la mer. Autre logo à surveiller, celui du Marine Stewardship Council, qui assure que chaque produit marqué de ses initiales, MSC, est issu de pratiques responsables. Ocean Wise a aussi un programme pour les fruits de mer, afin d’afficher autant dans les restaurants que dans les commerces la certification «ocean-friendly», tant pour les produits issus de la pêche que de l’aquaculture.

Au Québec, la certification fourchette bleue invite les restaurants et poissonneries à offrir de nouvelles saveurs parmi les nombreuses espèces comestibles du Saint-Laurent, et ainsi réduire la pression de la pêche sur certaines populations.

Réduire sa consommation de plastiques

Nos utilisons des tonnes d’objets de plastique, qui se retrouve trop souvent dans l’eau en entier ou en morceaux avant de s’insérer dans la chaine alimentaire. Les baleines se retrouvant à son sommet y sont d’autant plus sensibles. Diminuer cette consommation passe par des gestes aussi simples qu’utiliser une tasse réutilisable pour son café ou veiller à toujours avoir un sac réutilisable pour faire ses courses. Il s’agit avant tout de prendre conscience à quel point nous sommes entourés de plastiques et d’emballages, puis apprendre à en réduire la présence dans nos vies (acheter en vrac, boire l’eau du robinet, refuser les pailles, etc.).

Conserver l’eau et utiliser des produits biodégradables

Réduire notre consommation d’eau permet à la fois de diminuer les prélèvements en milieu naturel de même que la quantité d’eaux usées rejetées dans le fleuve, et concentrées de toute sorte de polluant. Par nos eaux usées, nous pouvons transmettre des maladies aux animaux. La problématique peut être telle qu’elle peut affecter les poumons des baleines! Pour nos shampoings, savons, lessives, détergents et autres produits ménagers et corporels, on choisit donc des produits biodégradables et le plus doux possible pour l’environnement.

Tous les produits que nous utilisons, d’une façon ou d’une autre, finiront par se retrouver dans l’environnement. Les pesticides utilisés dans les jardins, par exemple, font chemin jusque dans les cours d’eau par la pluie et le ruissèlement. Si vous utilisez une fosse septique, il est encore plus primordial d’utiliser des produits biodégradables et non dommageables pour l’environnement.

Diminuer l’utilisation de pesticides

Certains produits tels les engrais semblent favoriser l’apparition de zone d’hypoxie, c’est-à-dire sans oxygène, dans les eaux profondes du Saint-Laurent. Ces zones affectent les proies des baleines, et donc, les baleines à leur tour. Si vous avez un jardin ou un potager, diminuez au maximum votre utilisation de pesticides et herbicides chimiques. Lorsque vous le pouvez, optez pour des produits issus d’agriculture biologique.

 

S'impliquer

Pour aider les baleines de façon plus directe, il reste toujours l’engagement personnel. De nombreux organismes œuvrent pour la protection des océans et des milieux aquatiques en général, dont Ocean Wise, la fondation David Suzuki ou Nature Québec. Participer à des initiatives telles que le nettoyage des berges et des plages sont des gestes simples et efficaces. Pour être au plus proche des baleines, au Québec, il existe également Urgences Mammifères Marins, un comité d’intervention d’urgence composé d’une équipe de bénévoles passionnés.

Vous n’avez pas de temps, mais vous avez envie d’avoir un impact? Vous pouvez faire un don à un organisme œuvrant en recherche et en conservation.

S'informer

Finalement, le simple fait de se poser la question implique déjà une certaine prise de conscience et constitue une action en elle-même. En ce sens, toujours chercher à sinformer fait partie des meilleurs moyens de les aider, car c’est en comprenant l’impact que nos actions quotidiennes ont sur leur environnement et celui d’une myriade d’autres espèces qu’on trouve la force nécessaire pour modifier nos habitudes de vie. Que ce soit dans les grands médias ou dans un plus spécialisé comme Baleines en direct, vous trouverez une foule d’informations sur l’environnement, les écosystèmes, les mammifères marins, etc.

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