Les deux principales compagnies effectuant de la chasse commerciale aux baleines en Islande ont annoncé au cours des derniers jours qu’elles n’effectueraient pas de chasse cette année. C’est du moins ce que rapportent des médias islandais. En 2019, la saison de chasse à la baleine n’avait pas eu lieu non plus pour elles.

La compagnie Hvalur chasse habituellement le rorqual commun, une espèce au statut préoccupant. Elle suspendrait ses activités cette année parce que les subventions faites aux chasseurs japonais par le Japon, le principal marché de la viande de baleine, rendent l’exportation trop difficile. Les contraintes liées aux mesures de distanciation sociale pour lutter contre la pandémie de COVID-19 auraient aussi pesé dans la balance.

Spécialisée dans la chasse au petit rorqual, aussi appelée baleine de Minke, la compagnie Utgerðarfelagið Fjörður aurait de son côté annoncé qu’elle suspend définitivement ses activités. Son directeur général, Gunnar Bergmann Jonsson, a annoncé à l’Agence France-Presse : «Je ne chasserai plus jamais la baleine, j’arrête définitivement.» La dernière année d’activité de cette compagnie remonte à 2018.

Malgré le moratoire de 1986 de la Commission baleinière internationale (CBI) sur la chasse à la baleine, trois pays, l’Islande, le Japon et la Norvège, continuaient de pratiquer la chasse aux rorquals. La pression internationale et la diminution de la consommation de viande de baleine mettent à mal l’industrie. L’augmentation des activités d’observation des baleines diminue également l’avantage économique de la chasse aux baleines.

Actualité - 30/4/2020

Marie-Ève Muller

Marie-Ève Muller s’occupe des communications du GREMM depuis 2017 et est porte-parole du Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins (RQUMM). Comme rédactrice en chef de Baleines en direct, elle dévore les recherches et s’abreuve aux récits des scientifiques, des observateurs et observatrices. Issue du milieu de la littérature et du journalisme, Marie-Ève cherche à mettre en mots et en images la fragile réalité des cétacés.

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