En voie de disparition, le béluga du Saint-Laurent a besoin de votre contribution pour se rétablir. Depuis plusieurs années, le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, le Réseau d’observation de mammifères marins, Parcs Canada et Pêches et Océans Canada collaborent à la réalisation d’une campagne de sensibilisation pour les bélugas du Saint-Laurent.  Vous désirez contribuer et joindre le mouvement, mais vous ne savez pas par où commencer? Voici cinq actions pour aider à protéger cette espèce en péril!

Se former et se renseigner!

La protection des baleines va de pair avec une bonne compréhension de leur mode de vie. Comme le disait si bien Jacques Cousteau : « On aime ce qui nous a émerveillés, et on protège ce que l’on aime. »

La navigation dans l’habitat des baleines peut comporter d’immenses plaisirs, mais aussi des défis. La formation « Naviguer dans l’habitat des baleines » est gratuite et accessible sur mobile, tablette ou ordinateur. En 30 à 45 minutes, elle vous permet de prendre connaissance des règlements en vigueur sur le territoire et d’acquérir les compétences nécessaires pour cohabiter avec les géants des mers. Un certificat qui atteste que vous avez terminé avec succès la formation vous sera remis.

Pour s’informer sur les bélugas, Baleines en direct est une bonne référence! Chaque semaine, des articles sur l’actualité scientifique, les dernières observations et des réponses à vos questions sont publiées. L’infolettre hebdomadaire offre aussi un résumé des dernières actualités. À la fois magazine et encyclopédie, Baleines en direct s’adresse à tout le monde!

Visitez les observatoires terrestres

L’observation terrestre est le seul moyen pour aller à la rencontre des bélugas du Saint-Laurent dans leur milieu naturel. Depuis la rive, aucun risque de les déranger! Pour créer des souvenirs inoubliables, plusieurs endroits sont aménagés pour admirer ces baleines blanches.

Plaisanciers et plaisancières : gardez vos distances sur l’eau!

Si jamais les dos blancs de bélugas s’approchent de votre embarcation, il faut garder une vitesse et un cap constant afin de conserver en tout temps la distance réglementaire minimale de 400 mètres entre vous et l’animal.

En présence d’une embarcation, les bélugas modifient leurs comportements. Difficile de savoir ce qu’on interrompt : un repas, le moment crucial de la mise bas ou encore une période de sommeil. Au fil du temps, et avec les milliers d’embarcations qui circulent, les interactions s’accumulent et ont des effets négatifs sur la santé des bélugas. C’est pourquoi les règles de navigation en présence de ces baleines blanches ont comme objectif de minimiser le dérangement humain. Le Canada possède une règlementation précise à respecter tandis que des règles supplémentaires s’appliquent dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.

Adapter ses habitudes de consommation

Les bélugas s’alimentent, se reproduisent, donnent naissance et élèvent leurs petits dans le Saint-Laurent. Protégé par un arrêté ministériel en vertu de la Loi sur les espèces en péril et délimité par Pêches et Océans Canada, l’habitat essentiel du béluga est indispensable à la survie et au rétablissement de la population. Comme chaque petit geste compte, l’adoption de comportements écoresponsables aide aussi à protéger l’habitat du béluga!

Vos achats ont des impacts directs sur l’environnement et les baleines. La majorité des biens matériels et alimentaires voyagent par bateau. Ainsi, en privilégiant des produits locaux, on limite l’augmentation du trafic maritime. Qui plus est, la limitation aide également à réduire la pollution sonore sous l’eau.

Réduire sa consommation de plastique est aussi une bonne façon de contribuer à la protection des bélugas. Les sacs en plastique, les bouteilles à usage unique ou les pailles sont autant d’exemples qui peuvent facilement être remplacés par des produits plus durables. Les plus gros morceaux de plastique peuvent affecter les baleines à dents comme le béluga, parce qu’elles les confondent avec des proies. Une ingestion parfois fatale puisqu’elle peut obstruer l’estomac ou perforer le système digestif. De plus, la fragmentation de ces déchets en microplastiques libère des composés chimiques toxiques qui s’accumulent dans les tissus des bélugas du Saint-Laurent.

Vos choix vestimentaires peuvent aussi faire la différence. En optant pour des fibres textiles naturelles, vous contribuerez à réduire la plus grande source d’émission de microplastique dans le Saint-Laurent!

Contribuez à la science citoyenne

Que ce soit en rapportant vos observations ou en devenant bénévole pour un organisme en conservation, tous les moyens sont bons pour s’impliquer pour la protection des baleines. C’est aussi grâce à cet engagement du public que la recherche peut évoluer!

Que vous résidez près du Saint-Laurent ou soyez en visite, rapporter vos observations dans l’outil de saisie d’observations Vigie marine est une bonne idée. Cet outil de collecte de données a été mis en place en 2021 par plusieurs partenaires, dont le Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM). Pour remplir le formulaire, il faut fournir la date et l’heure de l’observation, le lieu, l’espèce identifiée ainsi que les conditions météorologiques. Du béluga au phoque gris, en passant par le requin-pèlerin et la tortue luth, tout animal marin peut y être enregistré! Pendant toute l’année, en consignant et rapportant ce que vous avez vu, d’importantes bases de données sont bâties et utilisées, entre autres, par les scientifiques, qui pourront faire avancer leurs projets de recherche. Ces données servent aussi parfois de moyen de sensibilisation et permettent la mise en place de mesures de conservation.

En tant que citoyens et citoyennes, vous êtes les yeux du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins sur le terrain. Si jamais vous observez une baleine empêtrée ou une carcasse de mammifères marins sur une plage, contactez immédiatement la centrale d’appel d’Urgences mammifères marins (1-877-722-5346). Des équipes mobiles et des bénévoles prendront alors les mesures nécessaires selon le cas signalé. Lorsque des carcasses sont retrouvées assez rapidement, elles peuvent être utilisées pour la recherche et permettre de mieux comprendre la dynamique des populations de ces gros mammifères. De plus, chaque signalement est consigné dans une base de données et permet de faire un suivi d’année en année concernant le nombre de carcasses récupérées. Cela est le cas pour le béluga du Saint-Laurent, suivi depuis plus de 40 ans.

Joignez le mouvement pour la protection du béluga!

Actualité - 18/7/2024

Équipe Baleines en direct

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