Novo
Béluga
Adopté par W. Maxwell Agendas
-
Numéro d’identification
DL0988
-
Sexe
Inconnu
-
Naissance
Avant 1990
-
Connu depuis
1994
Ses traits distinctifs
Novo est facilement reconnaissable grâce à la cicatrice qui se trouve dans la partie antérieure de sa crête dorsale, flanc gauche. Il l’est encore plus du flanc droit, avec la série de cicatrices visibles en avant de sa crête.
Son histoire
Nous avons rencontré pour la première fois DL0988, maintenant appelé Novo, en 1994. À l’époque, il était gris. À partir de 2004, nous l’avons toujours «noté» blanc. Chez les bélugas, le changement de couleur, soit le passage du gris au blanc, survient entre l’âge de 12 à 16 ans. Novo serait donc né avant 1990.
Novo est facilement reconnaissable grâce à une profonde cicatrice sur la partie avant de sa crête dorsale. Néanmoins, nous avons perdu sa trace entre 1994 et 1999 et de 2000 à 2004.
Pour le moment, les données sur ses associations et ses secteurs ne nous permettent pas encore de déterminer avec certitude son sexe. L’été, il existe une forte ségrégation sexuelle chez les bélugas adultes. Les mâles et les femelles démontrent des préférences nettement marquées autant dans leurs associations que dans les secteurs qu’ils fréquentent. Chez les juvéniles et les jeunes adultes, ce comportement n’est pas tout aussi marqué. Jusqu’à présent, Novo a été observé dans tous les secteurs de l’aire de répartition estivale, dans plusieurs types de troupeaux. Au cours des prochaines années, ses affiliations sociales et ses habitudes de déplacement devraient nous en révéler plus sur son identité.
En 2018, Dl0988 a été adopté par W. Maxwell Agendas. La compagnie a choisi de l’appeler Novo, «Novo comme le début d’une nouvelle relation entre les humains et les bélugas. Novo est pour nous l’ambassadeur, celui qui contribue à créer ce lien entre espèces qui est essentiel au changement de notre attitude envers la nature.»
L’histoire des jeunes bélugas et la possibilité de suivre l’évolution de leur comportement sont nos meilleurs outils pour comprendre la vie sociale des bélugas. C’est en comprenant comment vivent les bélugas que nous serons en mesure de mieux les protéger.
Historique des observations dans l’estuaire
Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé
Dernières nouvelles
Ni le vent ni la houle n’ont empêché notre équipe de partir naviguer aujourd’hui sur le fleuve à bord de notre pneumatique de recherche, le BpJam, en quête de baleines. En début d’après-midi, nous croisons la route d’un grand troupeau de bélugas, formé de trois groupes distincts; l’un d’entre eux compte au moins 50 individus! Quelques dos connus captent notre attention; on identifie par exemple Novo et la femelle DL0235, avec son chapelet de cicatrices bien particulières. Le troupeau se divise finalement en deux : une partie des bélugas se dirige vers le sud-est, en direction de l’ile Verte, tandis que le reste semble plutôt se diriger au sud-ouest. Novo fait partie de ceux-là. Le groupe, composé d’animaux adultes blancs et de juvéniles gris, est particulièrement actif. Coups de pectorales, marsouinage, investigation de notre bateau de recherche… Au milieu d’une nuée de fous de Bassan, des bélugas plongent et remontent à la surface de manière répétée. On soupçonne la présence d’un banc de poisson particulièrement attrayant dans les profondeurs. Alors que le vent fait grossir les vagues, les animaux, peu à peu, se dispersent. Nous quittons finalement Novo et DL0235, alors en compagnie d’une dizaine d’autres bélugas blancs.
À bord de notre pneumatique de recherche BpJAM, nous nous dirigeons vers Les Escoumins pour poursuivre notre travail de photo-identification des bélugas. Un léger vent du sud-ouest nous accompagne. Nous croisons notre premier troupeau, composé de quarante-cinq à cinquante-cinq bélugas. Ils sont très actifs, donc difficiles à compter, et éclatés en plusieurs petits groupes. Les animaux plongent longtemps, compliquant nos efforts de photographie. Néanmoins, un béluga attire notre attention avec sa trainée de cicatrices près de la crête : c’est Novo! Certains bélugas vocalisent à la surface. De nouveaux groupes se joignent au troupeau, nous comptons plus de 75 individus! Nous reconnaissons aussi John A. Macdonald parmi les mâles présents.
Nous profitons des belles conditions météo pour aller visiter le secteur aval où l’on rencontre régulièrement des troupeaux de mâles. Nous croisons la route de Novo au large de l’ile aux Basques. Il se trouve dans un troupeau d’une soixantaine de bélugas, en majorité des adultes mâles et quelques individus gris. Le troupeau est divisé en une dizaine de groupes d’environ six à quinze bélugas. Nous y reconnaissons également les mâles JP, DL0269 et DL0370.
Les animaux sont dispersés et très actifs. Certains bélugas sortent la tête en surface, comme pour nous espionner, d’autres crachent de l’eau. Ils nagent de façon dynamique et directionnelle et tout à coup s’arrêtent, plongent et remontent plusieurs fois au même endroit. Ils s’alimentent probablement. La rencontre avec Novo est également très riche sur le plan sonore. Nous entendons toutes sortes de vocalises, des grincements de porte, des sifflements et bien d’autres. Le béluga porte bien son surnom de canari des mers!
Nous sommes au large de Trois-Pistoles. Nous prenons contact avec un troupeau d’une trentaine d’individus, des adultes et des jeunes. Novo est reconnu! C’est d’ailleurs le seul que nous avons identifié lors de ce contact.
Après deux heures de travail avec le troupeau, nous les laissons. Sur notre route, nous croisons un phoque commun, des petits rorquals… et une carcasse de cheval! Travailler sur l’eau, c’est une nouvelle aventure chaque jour et des découvertes étonnantes!
Le parrain
W. Maxwell Agendas ont adopté le béluga DL0988, alias Novo (2019).
Grâce à une toute nouvelle collection d’agendas mettant en vedette les baleines, W. Maxwell Agendas adopte avec ses clients et clientes un béluga. Ils ont choisi de l’appeler Novo:
«Novo comme le début d’une nouvelle relation entre les humains et les bélugas. Novo est pour nous l’ambassadeur, celui qui contribue à créer ce lien entre espèces qui est essentiel au changement de notre attitude envers la nature.»
-Silvia Spampinato et Serge Turgeon, W. Maxwell Agendas