Les Olympiques des cétacés

Rorqual à bosse © Renaud Pintiaux

Comme les sportifs et sportives de haut niveau aux Jeux olympiques de Paris, les cétacés battent aussi des records! Du rorqual bleu aux dauphins à flancs blancs, en passant par les bélugas et les rorquals à bosse, découvrons les observations de la dernière semaine à travers les exploits des baleines.

Des acrobaties

De nombreuses baleines font des acrobaties plus impressionnantes les unes que les autres. Si les raisons derrière certaines manœuvres nous semblent bien mystérieuses, d’autres ont simplement pour but de… s’alimenter!

Au quai de Baie-Comeau, les petits rorquals continuent d’enchainer les prouesses. Sillons ventraux et nageoires pectorales peuvent être aperçus. Aux Escoumins, une naturaliste a aussi la chance de voir un individu en plein breach. De Mingan à Saint-Siméon, en passant par la baie de Gaspé, les petits rorquals sont définitivement partout et ils n’hésitent pas à se faire remarquer en s’approchant des côtes.

Petit rorqual © Renaud Pintiaux

Petit rorqual © Guillaume Savard

Les marsouins communs déclarent aussi leur présence à travers le Saint-Laurent, leurs petites nageoires dorsales fendant les eaux. Des nouveaux arrivés, les dauphins à flancs blancs, font leur entrée dans le golfe! Deux groupes de 6 à 8 individus ont été vus dans la baie de Gaspé, tandis qu’on signale aussi leur présence à Mingan.

Dauphins à flancs © GREMM (archives)

Marsouins communs © Thalia Cohen-Bacry

Le plus grand des géants

Le plus gros animal vivant sur terre, le rorqual bleu, a été observé en Gaspésie et aurait même montré la nageoire caudale à quelques reprises! Un individu a aussi été repéré dans l’estuaire par un navigateur en sortie sur l’eau pour la Station de recherche des Îles Mingan. C’est son souffle puissant par une mer calme qui lui aurait permis de le repérer de loin.

La première place sur le podium du gigantisme est cependant détenue par Perucetus colossus, un cétacé gigantesque qui vivait sur terre il y a plus de 40 millions d’années. En étudiant son squelette, des paléontologues estiment qu’il devait peser entre 85 et 340 tonnes. Les plus gros des rorquals bleus atteignant 190 tonnes, les Perucetus auraient donc pu être bien plus gros!

Des records de vitesse

Plusieurs rorquals communs ont été vus au courant de la semaine. L’un d’eux était de passage devant Saint-Siméon, un autre circulait près des Escoumins, deux rorquals communs nageaient dans le golfe, tandis qu’un individu était repéré dans la baie de Gaspé.

Certainement l’un des plus rapides des grands cétacés, on ne le surnomme pas le « lévrier des mers » pour rien! Leur morphologie hydrodynamique et leur force de propulsion aident ces grands nageurs à atteindre des vitesses de pointe allant jusqu’à 40 km/h lorsqu’ils s’alimentent. Les rorquals communs pratiqueraient même la nage synchronisée!

Rorqual commun © GREMM (archive)

Des nageoires pectorales aux multiples utilités

Plus de 8 rorquals à bosse fréquentent le parc marin en ce moment, tandis que deux individus sont présents dans la baie de Gaspé. Dans une compétition, les rorquals à bosses se démarqueraient certainement par leurs nageoires pectorales démesurées. Elles amélioreraient la manœuvrabilité, favoriseraient la thermorégulation et serviraient pour s’alimenter ainsi que pour combattre. Un rorqual à bosse a même fait une incursion lors des jeux Olympiques!

Qu’il s’agisse de rapidité, de prouesses ou d’autres records du monde, les baleines sont définitivement de véritables athlètes des océans!

Rorqual à bosse © Renaud Pintiaux

Phoque commun © Guillaume Savard

Phoque gris © Guillaume Savard

Où sont les baleines cette semaine? La carte des observations

Ces données ont été rapportées par notre réseau d’observatrices et observateurs. Elles donnent une idée de la présence des baleines et ne représentent pas du tout la répartition réelle des baleines dans le Saint-Laurent. À utiliser pour le plaisir!

Cliquez sur les icônes de baleine ou de phoque pour découvrir l’espèce, le nombre d’individus, des informations supplémentaires ou des photos de l’observation. Pour agrandir la carte, cliquez sur l’icône du coin supérieur droit. La carte fonctionne bien sur Chrome et Firefox, mais pas aussi bien sur Safari.

Pour faire apparaitre la liste des observations, cliquez sur l’icône du coin supérieur gauche.

Merci aux collaborateurs et collaboratrices!

Merci aux observateurs et observatrices qui partagent avec nous leur amour pour les mammifères marins! Vos rencontres avec les cétacés et les pinnipèdes sont toujours un plaisir à lire et à découvrir.

Ce sont vos yeux, sur l’eau ou depuis la berge, qui permettent à cette rubrique de voir le jour.

Marie-Andrée Charleboix
Clara Comeau
Thalia Cohen-Bacry
Laetitia Desbordes
Louis-Pierre Ducharme-Tremblay
Pierre-Soleil Dion
Ninon Lambs
Jade-Audrey Lavergne
Yael Medav
Diane Ostiguy
Chloé Pazart
Renaud Pintiaux
Pascal Pitre
Jean Roy
René Roy
Guillaume Savard
Andréanne Sylvain
Jacques Van Der Elst
Marielle Vanasse

Et à tous les autres!

Merci aussi aux équipes qui partagent leurs observations :

Centre d’éducation et de recherche de Sept-Îles (CERSI)
Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM)
Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM)
Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins (RQUMM)
Station de recherche des Îles Mingan (MICS)

Vous souhaitez vous aussi partager vos observations?

Vous avez observé des mammifères marins dans le fleuve Saint-Laurent? Qu’il s’agisse d’un souffle au large ou de quelques phoques, écrivez-nous et envoyez-nous vos photos à [email protected]!

Observations de la semaine - 8/8/2024

Andréanne Forest

Andréanne Forest est rédactrice en chef de Baleines en direct depuis mai 2022. Après des études en environnement et en biologie, elle se tourne vers la communication scientifique dans l’objectif de rendre la science à la fois accessible et amusante. Andréanne souhaite mettre en lumière la démarche d’acquisition de connaissance tout en transmettant le désir d’apprendre.