Parce qu’elle a à cœur la conservation de la faune, et surtout celle des bélugas, la chanteuse Pomme a choisi de créer une pièce sur la baleine blanche. Elle versera les profits de sa chanson baptisée «À perte de vue» au Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, un organisme à but non lucratif spécialisé en recherche scientifique axée sur la conservation des bélugas du Saint-Laurent.
La Québécoise de cœur (même si pour l’instant, elle n’a que la nationalité française), explique son choix de prendre cause pour les bélugas du Saint-Laurent . «Ce sont les premières baleines que j’ai vues en vrai, à Tadoussac, il y a 4 ans. Je les trouve beaux, purs, et les voir depuis la rive est devenu un rituel annuel.»
Dans le vidéoclip, Pomme repose sur un béluga échoué. Si les proportions sont un brin exagérées, elles ne sont pas si loin de la réalité. À la naissance, un béluga mesurera environ 1,6 mètre, et un béluga adulte, jusqu’à 5 mètres. Elle chante «il y a l’erreur qu’on fait depuis longtemps/de croire que les baleines ne pleurent pas». Les baleines peuvent effectivement produire des larmes, mais pas exactement comme celles que les humains produisent. Leur façon d’exprimer des émotions ne passe probablement pas par les pleurs , mais les baleines ressentent probablement elles aussi le plaisir, la peine, le deuil, la compassion. En fait, les bélugas mènent une vie sociale complexe, ils ont plusieurs réseaux sociaux, familiaux ou non.
Avec sa voix sensible, Pomme parvient à transmettre l’importance de se mobiliser dès maintenant pour assurer la survie des bélugas, des animaux fascinants.
Des bélugas qui ont besoin d’allié(es)
Sur la planète, il existe plusieurs populations de bélugas, la majorité se trouvant dans les régions circumpolaires, donc dans l’océan Arctique. Or, une toute petite population nage dans les eaux du Saint-Laurent, au Québec, des centaines de kilomètres plus au sud que toutes les autres populations de bélugas. Ces bélugas du Saint-Laurent ont été chassés intensivement, et depuis l’arrêt de la chasse, ils doivent cohabiter avec une industrialisation de leur écosystème, une augmentation du trafic maritime et de plaisance et les effets de plus en plus sentis des changements climatiques. Heureusement, des groupes de recherche ainsi que des groupes citoyens ou environnementaux travaillent activement avec tous les instances de décision à mieux comprendre les bélugas afin de mieux les protéger.
Une voix engagée
C’est la deuxième fois que Pomme choisit de donner pour les bélugas. En janvier 2021, elle a contribué à l’adoption collective du béluga Bubulle grâce aux redevances générées par l’écoute de sa chanson « Les animaux sont nos amis », créée avec les enfants de la région de Carleton-sur-Mer, en Gaspésie. L’adoption d’un béluga est un geste philanthropique sympathique qui permet de jumeler des individus et organismes à un béluga connu de l’équipe du GREMM. Les parrains et marraines reçoivent ensuite des nouvelles de leur béluga et des travaux du GREMM pour les protéger.
Alors à go, on écoute en boucle «À perte de vue», pour les bélugas, et pour le plaisir!
Pomme chante «Si je savais comment sauver les géants/de nos mains qui les tuent a perte de vue». Vous vous posez la même question? Bonne nouvelle! Il y a plusieurs gestes faciles à intégrer dans sa vie qui améliore l’environnement et les chances de survie des bélugas. Ensemble, nous pouvons travailler à ce que jamais ne disparaissent les bélugas du Saint-Laurent.