Dans plusieurs articles de Baleines en direct, le terme «colonne d’eau» est utilisé. Mais à quoi précisément réfère-t-il?

De la berge, l’eau peut parfois donner l’impression de n’être qu’une masse uniforme. Or, l’eau se sépare en différentes strates selon la luminosité qui pénètre en elle, sa salinité, sa température, etc.

En océanographie, une colonne d’eau comprend toute la hauteur de l’eau d’un cours d’eau donné. Selon l’IFREMER, le concept de colonne d’eau permet « de décrire les caractéristiques physiques (température, salinité, pénétration de la lumière) et chimiques (pH, teneur en oxygène dissous, sels nutritifs, métaux…) de l’eau de mer à différentes profondeurs pour un point géographique donné».

Tout ce qui compose l’eau dans ses différentes couches verticales influence la présence de la flore et de la faune. Les espèces dites pélagiques vivent dans la colonne d’eau et se nourrissent principalement dans les eaux de surface. En revanche, les poissons benthiques vivent près des fonds, dans la couche d’eau benthique.

Ainsi, dans cette phrase : « Les bélugas se nourrissent principalement de poissons de fond (capelan, hareng, éperlan, lançon), d’anguilles et d’invertébrés, mais ils peuvent aussi chasser dans la colonne d’eau et près de la surface en utilisant la nage ou le sur-place contre le courant», on voit bien l’influence de la composition des strates d’eau sur la répartition des proies et des prédateurs.

Une étendue d’eau, comme une mer, peut également être vue horizontalement : les eaux côtières suivent les limites de l’étendue, et la partie plus centrale est considérée comme hauturière. Encore une fois, on pourra aussi qualifier les proies selon leur répartition horizontale, parlant alors de poissons côtiers ou de poissons pélagiques.

Les baleines en questions - 18/5/2017

Marie-Ève Muller

Marie-Ève Muller s’occupe des communications du GREMM depuis 2017 et est porte-parole du Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins (RQUMM). Comme rédactrice en chef de Baleines en direct, elle dévore les recherches et s’abreuve aux récits des scientifiques, des observateurs et observatrices. Issue du milieu de la littérature et du journalisme, Marie-Ève cherche à mettre en mots et en images la fragile réalité des cétacés.

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