La Commission baleinière internationale (CBI) autorise et régule la chasse aborigène dite «de subsistance». Elle se pratique encore aujourd’hui au Danemark (Groenland), dans la Fédération de Russie en Sibérie, à Saint-Vincent-et-les-Grenadines sur l’île Bequia et en Alaska. Cette chasse est menée par des autochtones qui partagent de forts liens communautaires, familiaux, sociaux et culturels liés à une dépendance traditionnelle à la chasse à la baleine et aux produits qui en découlent. Cette chasse a comme but ultime la consommation personnelle de la viande et la conservation des traditions culturelles. La viande de baleine n’est pas utilisée à des fins commerciales.
Certains pays ne faisant pas partie de la CBI pratiquent aussi une chasse traditionnelle. C’est le pays lui-même qui établie et régule les quotas de chasse.
Au Canada, les communautés nordiques chassent en autres le béluga et le narval, ainsi qu’une baleine boréale tous les deux ou trois ans.
En Indonésie, dans le petit village de Lamarela, on pratique la chasse traditionnelle au harpon sur le cachalot depuis les années 1640. Leur méthode consiste à se propulser dans les airs et frapper l’animal au harpon grâce à leur force et leur poids. Chaque année, environ 30 à 50 cachalots sont tués et partagés au sein des communautés avoisinantes.
Aux îles Féroé, un archipel subarctique situé entre la mer de Norvège et l’océan Atlantique Nord, pays constitutif du Danemark, se pratique une chasse traditionnelle appelée le Grindadráp. La première mention de cette chasse date de 1584. On y chasse principalement le globicéphale noir de l’Atlantique, une espèce appartenant à la famille des dauphins. La première étape consiste à localiser le groupe de baleines. Traditionnellement, les habitants allumaient un feu pour indiquer qu’un groupe de globicéphales était en vue. Ensuite, ils entourent le groupe d’un demi-cercle de bateaux et le guident près d’une baie peu profonde ou une plage ou les animaux s’échouent. Les globicéphales suivent facilement les vagues des bateaux, d’où leur nom de «baleines-pilotes». À l’aide d’une lance, ils sectionnent la colonne vertébrale au niveau du cou, l’animal doit être abattu en une seule incision et mourir sur le coup. Si les Féroïens ont survécu sur un archipel isolé où l’agriculture n’est pas praticable, c’est grâce à cette chasse. Aujourd’hui, un quart de la population consomme encore de la viande de globicéphale noir. Chaque année, environ 1000 individus sont tués et la viande est distribuée entre les Féroïens .
Ailleurs dans le monde, il existe deux autres types de chasse, soit la chasse commerciale et la chasse scientifique, qui sont règlementées par la Commission baleinière internationale. La chasse à la baleine, qu’elle soit traditionnelle, scientifique ou commerciale, demeure un sujet controversé.
Pour en savoir plus:
La règlementation de la chasse traditionnelle par la CBI
La chasse au cachalot en Indonésie selon Jean Lemire
La chasse au cachalot dans le monde
La chasse à la baleine dans le monde