Or Blanc

Béluga

ligne décoration

Adopté par les municipalités de Salaberry-de-Valleyfield, Beauharnois et Châteauguay

  • Numéro d’identification

    DL0171

  • Sexe

    Présumé mâle

  • Naissance

    Avant 1980

  • Connu depuis

    1992

Ses traits distinctifs

On connaît seulement le flanc gauche de Or Blanc, les détails de sa crête dorsale ne sont pas assez profonds pour confirmer son identité flanc droit. Ce qui le distingue du côté gauche, c’est sa petite cicatrice circulaire près de la crête.

Son histoire

La première fois que Or Blanc est photographié, en 1992, il est déjà d’un blanc immaculé. Le changement de couleur chez les bélugas, soit le passage du gris au blanc, survient entre l’âge de 12 à 16 ans. Or Blanc est donc né avant 1980.

Outre le changement de coloration, la taille ainsi que le comportement peuvent également donner des indices sur l’âge d’un animal. À sa mort, les couches de croissance visibles dans les dents, le nombre d’ovulations chez la femelle et les changements dans le cristallin des yeux renseignent aussi.

Or Blanc est observé dans des troupeaux d’adultes composés majoritairement de mâles. Il appartient à un des deux réseaux de mâles qui sillonnent le fjord du Saguenay. Un autre réseau de mâles, les « Downstream boys » utilise aussi le secteur de la tête du chenal Laurentien et la portion aval de l’estuaire. Même si leurs territoires se chevauchent, les individus d’un réseau côtoient très peu les mâles des autres réseaux.

À l’âge adulte, les mâles ont tendance à former des bandes de compagnons stables. Ces associations, qui s’établissent progressivement, pourraient jouer un rôle dans la vie reproductive des bélugas. On ne connait pas de compagnon fidèle à Or Blanc. Il a toutefois déjà été vu régulièrement en compagnie des mâles Frimas et Dance-Sea.

La suite de l’histoire de Or Blanc nous apprendra beaucoup sur l’évolution de la vie sociale des bélugas. C’est en comprenant comment vivent les bélugas que nous serons en mesure de mieux les protéger.

Observé régulièrement avec...

Historique des observations dans l’estuaire

1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles

Dès le début de la journée, nous rencontrons un troupeau de 100 à 120 individus non loin de l’ile Rouge. En surface, nous pouvons observer du krill. Bien que le krill ne fasse pas partie de l’alimentation des bélugas, il est possible qu’il soit la proie de leurs proies. Dans tous les cas, il y a de l’action dans la barre de courant! Des oiseaux marins s’alimentent et plongent autour de nous. Un petit rorqual manœuvre lui aussi parmi toute cette faune. Il effectue même une technique qu’on surnomme «saut de grenouille».

Nous nous concentrons sur les bélugas, même si la présence d’un rorqual commun au large nous fait de l’œil. Nous nous approchons de petits groupes d’environ cinq individus pour les photographier. Nous y reconnaissons DL0014, Or Blanc et DL0743. Dans un autre, nous voyons DL0240 et DL9056. Les bélugas semblent s’alimenter, ils plongent et remontent. Un goéland manque de près de voler le poisson d’un béluga! Non loin de nous, un rorqual à bosse plonge. Nous sommes si chanceux d’étudier les baleines!

Or Blanc est aperçu dans un troupeau d’une cinquantaine d’adultes au large de l’anse à Pierrot dans le fjord du Saguenay. Lentement, à la file indienne, les animaux se dirigent vers l’aval, en direction de l’estuaire du Saint-Laurent. Or Blanc nage en compagnie de huit bélugas, tous des gros mâles, et parmi eux se trouvent deux de ses compagnons les plus fidèles: DL0204 et GraCY. Pendant que nous procédons au relevé photographique, nous effectuons un survol avec le drone. Les images sont saisissantes. Ces images aériennes seront utilisées pour estimer la taille des bélugas, une nouvelle information que nous pourrons ajouter à leurs fiches individuelles.

Nous observons Or Blanc à l’embouchure du fjord. Il nage parmi un troupeau de 60 bélugas qui se dirige lentement vers l’amont du Saguenay. Au sein du troupeau, on remarque des individus entièrement blancs — dont les femelles Blanche et sa fille Marguerite ainsi que DL0553 et les mâles Gracy et DL0918 — mais 40 % des bélugas sont gris ou légèrement gris. On y observe aussi trois nouveau-nés dont deux d’entre eux sont les veaux respectifs de Blanche et Marguerite. Mère et fille nagent côte à côte, chacune accompagnée de leur rejeton. Nous sommes donc en présence des trois générations de bélugas: une première pour notre équipe!

Le Saguenay est un lieu où s’entrecroisent les sexes et les générations de bélugas l’été: les réseaux de mâles, comme celui d’Or Blanc, s’entremêlent aux communautés de femelles et les jeunes, ainsi qu’aux groupes de jeunes mâles.

Nous travaillons dans le Saguenay, près du cap Blanc. Nous sommes en présence d’un troupeau d’une quarantaine de bélugas. Les reflets sur l’eau compliquent un peu les relevés. Nous avons repéré pas moins de trois veaux dans le troupeau. La femelle Blanche est présente, tout comme Or Blanc. Une vingtaine de bélugas, adultes et jeunes, forment un groupe lâche autour duquel gravitent des groupes de quelques individus. Devant nous, six gros mâles que nous tentons de biopsier, en vain.

Au large des Bergeronnes nagent près de 120 bélugas, presque tous des adultes blancs. Nous croyons, par la taille des bélugas, que ce sont des mâles réunis. Nageant avec quatre autres baleines, nous observons Or Blanc, facilement reconnaissance grâce à son petit trou sur le flanc gauche devant sa crête. Le troupeau est vraiment étendu, la centaine de bélugas s’étalent sur plus d’un 1 kilomètre. Les animaux se divisent en groupes de 5 à 8 individus et certains nagent même seuls. De retour au laboratoire, nous avons bon espoir de reconnaitre plusieurs individus dans un si grand troupeau, mais nous n’identifions que DL0242.

Vous savez ce qui ressemble à un béluga? L’écume des vagues. On ne devrait pas les surnommer «moutons», mais bien bélugas! Et en cette journée de juillet, il vente et il «moutonne»! Malgré cela, notre équipe de recherche a les yeux suffisamment habitués à repérer les bélugas pour distinguer un troupeau à l’entrée de la baie Sainte-Marguerite, dans le fiord du Saguenay. Le troupeau se divise en petits groupes. Nous commençons par photographier cinq mâles, puis un groupe mixte, ensuite un groupe d’une dizaine de bélugas avec quatre bélugas encore gris. Or Blanc se trouve dans un groupe composé entièrement de mâles tout blanc. Il nage aux côtés de Vita. La baie Sainte-Marguerite est un des lieux où nous voyons des groupes de mâles et de femelles se côtoyer durant l’été. Dans un autre groupe, nous voyons Bélibec et Athéna.

Le parrain

Les municipalités de Salaberry-de-Valleyfield, Beauharnois et Châteauguay ont adopté Or Blanc (2014) et participe à l’adoption solidaire de Neige, Nics, Solidaire, Bilou et Cica avec les villes québécoises riveraines du Saint-Laurent (2014).

En cliquant sur le nom ci-dessous, découvrez les textes, dessins et vidéos des enfants des écoles primaires participantes sur Facebook.

Or Blanc a été nommé par la classe de 3e année de l’école des Trois Sources de Châteauguay dans le cadre du concours Notre béluga s’appelle… .

Ci-dessous, découvrez des photos et un texte décrivant l’inspiration des enfants de l’école gagnante.


Concours Notre béluga s’appelle… Or blanc

Lors du choix d’un nom pour notre béluga, nous avons cherché des mots qui évoquent quelque chose de précieux, pour la valeur que ce mammifère marin peut avoir à nos yeux, mais aussi pour sa rareté. La comparaison au métal précieux qu’est l’or est accompagnée d’une autre comparaison, celle à l’Or bleu, surnom donné à l’eau, qui est non seulement l’habitat du béluga, mais aussi une ressource inestimable qu’il nous faut protéger.

Enfin, si l’or se décline en plusieurs teintes, c’est aussi le cas du beluga, dont la peau grise devient d’un blanc étincelant au fil des ans. La peau si blanche de notre beluga nous a permis de mieux connaitre son âge.

C’est la situation fragile des bélugas du Saint-Laurent, leur place dans la biodiversité mais aussi leur incroyable beauté qui rendent cet animal marin si précieux.

Pour illustrer leur choix de nom, les enfants ont créé une affiche sur laquelle ils ont écrit le texte suivant, accompagné de bulles d’eau contenant quelques mots autour des bélugas :

A l’image de l’eau que l’on surnomme Or bleu parce qu’elle est si précieuse, épuisable et fragile, nous avons choisi le nom de Or blanc pour notre beluga. L’or est un métal précieux. Le beluga l’est tout autant. Comme l’or qui brille au soleil, la peau blanche du beluga adulte scintille à la surface de l’eau du fleuve qu’il habite. Il faut protéger ce qui est précieux !

L’affiche créée par les enfants sera affichée dans notre école afin qu’elle soit vue par un très grand nombre de personnes.

Nous joignons à ce texte une photo de notre affiche et une de ses petits auteurs.