JP

Béluga

ligne décoration

Adopté par Jacob Issac

  • Numéro d’identification

    DL2171

  • Sexe

    Mâle

  • Naissance

    Vers 1999

  • Connu depuis

    2003

Ses traits distinctifs

JP peut être identifié de plusieurs façons. Il y a cette série de taches, comme des traits de pinceau, sur son flanc droit, devant, au milieu et derrière sa crête dorsale. Il porte aussi une large et profonde entaille dans sa crête.

Son histoire

Notre première rencontre avec JP remonte à l’été 2003. À l’époque, c’était un très jeune béluga gris foncé. Revu en 2014, il était légèrement gris, presque blanc.

L’histoire de JP nous laissait déjà croire qu’il s’agissait d’un mâle; une biopsie réalisée en 2007 l’a confirmé. JP est régulièrement observé dans le fjord du Saguenay et son embouchure à l’intérieur de grands troupeaux de jeunes mâles.

Les jeunes mâles comme JP se regroupent dans des bandes que l’on surnomme «ados». Éventuellement, à l’âge adulte, les bélugas mâles tendent à former des bandes de compagnons stables. Ces associations s’établissent progressivement et jouent possiblement un rôle dans la vie reproductive des bélugas.

Observé régulièrement avec...

Historique des observations dans l’estuaire

2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles

Au large de Tadoussac, nous croisons un troupeau de bélugas comptant de 40 à 50 individus. Ils sont majoritairement blancs, avec quelques jeunes encore gris. Le décompte des bélugas n’est pas aisé : le soleil fait de drôles de reflets sur l’eau. Parmi les bélugas, nous reconnaissons JP. Il fait partie des rares bélugas que nous parvenons à reconnaitre sur l’eau, grâce à ses cicatrices et ses taches comparables à des  coups de pinceau. Nous entendons des vocalises à la surface, en plus de voir des nageoires fendre les flots, des queues claquer, et des corps se démener. Près de nous, un petit rorqual s’alimente. Est-ce que les bélugas et le petit rorqual se partagent le même festin? Nous sommes malheureusement interrompus dans notre documentation par un problème avec le moteur du bateau. Nous rentrons au port pour faire une inspection.

L’été 2016, notre 32e saison en mer avec les bélugas, a encore été riche en rencontres et en surprises. Bonne nouvelle, après une brève absence d’un an, nous avons revu JP cet été. Contrairement à toutes les rencontres précédentes, où il se trouvait dans des troupeaux de jeunes mâles, « les ados », JP était pour la première fois dans un troupeau de mâles adultes incluant quelques jeunes gris. Il est peut-être sur le point de choisir un réseau dans lequel il développera des associations de longue durée avec d’autres mâles?

Le 30 août 2016: nous profitons des belles conditions météo pour aller visiter le secteur aval où l’on rencontre régulièrement des troupeaux de mâles. Nous croisons la route de JP au large de l’île aux Basques. Il se trouve dans un troupeau d’une soixantaine de bélugas, en majorité des adultes mâles et quelques individus gris. Le troupeau est divisé en une dizaine de groupes d’environ six à quinze bélugas. Nous y reconnaissons également les mâles DL0269, Douxi et DL0370.

Les animaux sont dispersés et très actifs. Certains bélugas sortent la tête en surface, comme pour nous espionner, d’autres crachent de l’eau. Ils nagent de façon dynamique et directionnelle et tout à coup s’arrêtent, plongent et remontent plusieurs fois au même endroit. Ils s’alimentent probablement. La rencontre avec JP est également très riche sur le plan sonore. Nous entendons toutes sortes de vocalises, des grincements de porte, des sifflements et bien d’autres. Le béluga porte bien son surnom de canari des mers!

Il n’y a pas à dire, les sorties en octobre sont froides et pluvieuses. Pour le moment, les gouttelettes ne sont pas assez fortes pour endommager notre matériel, nous sortons donc poursuivre notre travail de photo-identification à bord du Bleuvet. Au large des Grandes-Bergeronnes, nous trouvons un troupeau composé d’une quarantaine d’individus, des bélugas assez larges de couleur grise ou blanche. À la taille de leurs épaules, nous avons affaire à un troupeau de mâles. Un béluga a une belle série de taches sur le flanc droit : c’est JP. Il est maintenant considéré comme blanc sale, ce qui veut dire qu’il approche de l’âge adulte. La pluie s’intensifie, nous devons arrêter notre travail. Heureusement, nous avons pu rajouter des informations dans l’histoire de vie de JP.

Le 21 juillet 2014, JP est observé dans un troupeau d’environ 60 bélugas à l’embouchure du Saguenay. Le troupeau est composé d’adultes blancs et de quelques jeunes adultes. JP nage avec d’autres individus gris pâle très actifs.

Ces grands rassemblements sont de nature éphémère. Ils regroupent essentiellement des mâles. Ils sont souvent observés dans le secteur aval de la distribution d’été des bélugas, soit entre Tadoussac et Les Escoumins. Après quelques heures, ces vastes troupeaux se séparent en de plus petits groupes.

En ce début de matinée, la visibilité est excellente. Nous naviguons près de l’île aux Fraises, au large de la municipalité de Kamouraska. JP est reconnu parmi un troupeau d’une quinzaine d’individus, composé majoritairement de jeunes juvéniles que l’on surnomme « les ados ». Parmi le troupeau, on peut observer plusieurs petites têtes grises, des phoques. Après une heure d’observation, nous tentons une biopsie. C’est un succès ! Nous pourrons analyser l’ADN d’un compagnon de JP et en savoir un peu plus sur son histoire.

Journée brumeuse. La visibilité est tout de même assez claire pour que nous puissions partir à la rencontre des bélugas à bord du Bleuvet. C’est dans le secteur des Bergeronnes que nous croisons une centaine d’individus. Le troupeau regroupe plusieurs bélugas gris de bonne taille, qu’on pourrait appeler des «ados». Les bélugas sont vifs, même que nous entendons des vocalises et des sifflements. Dans le troupeau, nous reconnaissons JP en compagnie de quatre autres gros bélugas gris. La brume s’épaissit, au point que nous ne voyons plus du tout les animaux. Pourtant, nous entendons leurs souffles et des cris. Tant pis, nous devons rebrousser chemin.

Le parrain

Jacob Issac a adopté JP (2011 et 2014).