Nona
Béluga
Adopté par Édouard Maccolini et Julie Hébert
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Numéro d’identification
DL0235
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Sexe
Femelle
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Naissance
Avant 1978
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Connu depuis
1990
Traits distinctifs
Nona a une belle encoche en forme de «W» dans la crête dorsale. Sur le flanc gauche, à l’arrière de la tête, une petite ligne noire apparait lorsque le béluga sort bien son corps de l’eau.
Son histoire
Lors de notre première rencontre, Nona était déjà toute blanche. À la naissance, les bélugas sont brun café au lait, avant de devenir gris-bleu durant un à deux ans. Nona était donc déjà une adulte lors de notre rencontre, elle est donc née avant 1978.
C’est sa taille et ses fréquentations qui nous laissent croire que Nona est une femelle. Dans l’aire de répartition estivale, les femelles forment de grandes communautés dans lesquelles elles s’occupent des nouveau-nés et des jeunes. Nona a régulièrement été vue dans des groupes d’adultes et de gris et d’adultes accompagnés de gris et de veaux.
Les femelles bélugas sont habituellement fidèles à des territoires. Toutefois, les observations de Nona varient de secteur d’été en été. Elle visite autant la rive nord que la rive sud, mais n’a jamais été vue dans le Saguenay.
La suite de l’histoire de Nona nous aidera à mieux comprendre la vie sociale et reproductive des bélugas et leur attachement à des territoires particuliers. C’est en comprenant comment vivent les bélugas que nous serons en mesure de mieux les protéger.
Historique des observations dans l’estuaire
Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé
Dernières nouvelles
3 juillet 2019 : Le BpJAM est de retour en mer pour la saison de terrain 2019, avec la même équipe que la saison précédente.
La matinée brumeuse nous oblige à rester à quai : difficile de trouver un troupeau dans le brouillard et encore plus de le suivre ou d’avoir une bonne idée du comportement général des bélugas. Autant profiter du «mauvais temps» pour avancer le travail de bureau.
En début d’après-midi, le brouillard se dissipe des eaux du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Vite, il nous reste encore assez de temps avant la tombée du jour pour partir à la recherche de bélugas. Après quelques dizaines de minutes de recherche, nous trouvons un groupe de bélugas en aval de l’ile Rouge, au large de Baie-Sainte-Catherine, environ à mi-chenal. Le troupeau compte une quarantaine d’individus blancs et gris. Parmi eux se trouve Nona, que le GREMM suit depuis 1990.
Le groupe est plutôt difficile à approcher, tantôt multidirectionnel, tantôt en «milling», c’est-à-dire en plongeant de façon répétée et remontant à la même place. Les comportements que nous offrent ces bélugas sont plutôt intéressants. À la surface, les bélugas s’activent, crachent et vocalisent.
Après deux heures de prise de photo pour l’identification nous permettant d’actualiser notre «album de famille», nous décidons de lancer le drone pour avoir une meilleure idée de ce qui se passe sous la surface.
Nous observons d’abord des comportements sociosexuels : des coups de bassin, des frôlements, etc. Puis, ce qui était dur à documenter depuis le bateau devient évident : nous observons, pour la première fois depuis les airs, des bélugas chasser du poisson. Pour voir la vidéo, cliquez ici!
Les parrains et marraines
Édouard Maccolini et Julie Hébert adoptent Nona (2021).