Fourchette bleue a récemment dévoilé la liste des 41 espèces marines, issues de la pêche durable, qui seront à privilégier pour l’année 2016. Une belle source d’inspiration pour une consommation locale et responsable, qui donne le goût d’explorer le Saint-Laurent avec ses papilles!

Qu’est-ce que la liste Fourchette bleue?

Deux certifications canadiennes contribuent à promouvoir des pratiques de pêche durable: Marine Stewardship Council et Sea Choice. Cependant, celles-ci ne tiennent compte ni des particularités du marché québécois ni de la grande variété des espèces marines du Saint-Laurent. Bien que l’estuaire et le golfe du St-Laurent regorgent d’espèces comestibles inexploitées, la variété des produits du Saint-Laurent offerts aux consommateurs manque de diversité. Exploramer a donc créé en 2009 la certification Fourchette bleue pour diversifier la consommation de produits marins du Saint-Laurent dans un objectif de durabilité et de réduction de la pression de pêche sur les espèces en difficultés.

La liste Fourchette bleue est entièrement revue chaque année par un comité d’experts. Pour qu’une espèce soit considérée Fourchette bleue, elle doit répondre à 4 critères de sélection: elle doit être comestible, présente en quantité suffisante dans le Saint-Laurent, méconnue des marchés de consommation et la technique de pêche doit être respectueuse des fonds marins. Toute espèce ne répondant pas à un ou l’autre de ces critères sera rejetée de la liste.

Le programme de certification Fourchette bleue fait déjà ses preuves. « Du côté des pêcheurs, on a reçu beaucoup de commentaires positifs, en fait que notre travail venait vraiment bonifier l’industrie de la pêche, notamment pour connaître les espèces un peu plus méconnues. », annonce Laurie Dumas, coordonnatrice de Fourchette bleue.

La certification identifie également les commerces qui vendent les espèces Fourchette bleue. Actuellement, 71 restaurants et poissonneries, dispersés à travers le Québec, sont certifiés Fourchette bleue.

Liste des espèces Fourchette Bleue 2016

La liste pour 2016 comprend 22 espèces de poisons, mollusques, crustacés et échinodermes, 4 espèces issues de la mariculture, 13 algues et 2 mammifères marins. Cinq espèces animales font leur apparition pour la première fois sur la liste : le merlu argenté, la grande Argentine, la tanche tautogue, le gaspareau et la crevette nordique. Deux espèces font un grand retour après un an d’absence : le poulamon et le hareng d’automne, alors que deux autres on été retirés de la liste à titre préventif : le buccin commun (bourgot) et le crabe commun.

« Consommons québécois et osons goûter! », nous invite le Chef Jean Soulard, nouveau porte-parole de Fourchette bleue.

Campagne de membership

Cette année, Fourchette bleue a lancé sa campagne d’adhésion grand public. La population du Québec peut maintenant contribuer à ce grand défi collectif de protection de la biodiversité marine du Saint-Laurent. Le cout d’adhésion à Fourchette bleue, pour un membre individuel, est de 20 $.

Sources : Exploramer, Radio-Canada

Pour en savoir plus

Sur le site d’Exploramer : Fourchette Bleue « Pour une saine gestion des ressources marines »

Sur Facebook : Fourchette bleue

Sur le site de Radio-Canada : Une campagne d’adhésion grand public au programme Fourchette bleue et en audio fil, à Bien dans son assiette (23 juillet 2014), La Fourchette bleue : des produits marins pour le développement durable.

On a aimé regarder : Le vidéo de Jean-Soulard, porte-parole de Fourchette bleue

Sur Baleines en direct :

Gouter avec une fourchette bleue c’est oser pour la biodiversité

La certification Fourchette bleue s’étend à tous les restaurants et poissonneries du Québec

Actualité - 10/3/2016

Anne-Marie Asselin

Anne-Marie Asselin a rejoint l’équipe de Baleines en direct comme rédactrice à l’été 2019. Avec une maitrise en environnement, gestion des océans et zones côtières, et un baccalauréat en écologie marine, c’est un honneur pour elle de pouvoir apprendre et partager les récits des mammifères marins et de l’écosystème du Saint-Laurent. Aussi fondatrice et rédactrice en chef de l’Organisation Bleue, elle croit que la communication environnementale et la vulgarisation scientifique sont essentielles à la protection de nos océans et de notre fleuve.

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