Durant la saison hivernale, différentes espèces de phoques sont naturellement présentes sur les rives de l’estuaire du Saint-Laurent, et ils représentent la majorité des signalements que reçoit le 1-877-7baleine durant cette période. Voici donc un rappel si vous observez un phoque:

Il est toujours important de respecter une distance d’au moins 50 mètres (150 pieds) avec un phoque vivant, en difficulté ou non. En effet, ces animaux peuvent sembler paisibles et inoffensifs lorsqu’on les observe, mais n’oublions pas, aussi mignons qu’ils puissent paraitre, ce sont des animaux sauvages qui peuvent avoir des réactions imprévisibles et parfois devenir agressifs s’ils se sentent en danger.

Les phoques vivent naturellement une partie de leur vie sur la terre ferme. Il n’est donc pas anormal de les observer sur les rives ou sur les glaces. Malgré leur appartenance aux mammifères marins, au même titre que les baleines, les phoques ont conservé un lien avec la terre. Contrairement aux baleines, les phoques se reproduisent et donnent naissance sur les rives ou les glaces. La période des naissances varie selon l’espèce, mais se produit généralement de la fin de l’hiver au printemps, soit de février jusqu’à la mi-juin. Le jeune peut rester seul sur terre plusieurs jours à attendre que sa mère revienne le nourrir. De plus, les phoques ont besoin de se reposer sur terre, parfois durant plusieurs heures.

Si le phoque commun, présent toute l’année dans le Saint-Laurent, mesure 1,5 mètre (4,9 pieds), et pèse 100 kg (220 lb), un phoque à capuchon lui, peut mesurer 2,5 mètres (8,2 pieds) et peser 300 kg (660 lb), sans compter leur puissante mâchoire. Mieux vaut donc garder ses distances et les observer de loin sans les déranger.

Pour toutes ses raisons, il ne faut en aucun cas inciter un phoque à retourner à l’eau. C’est d’ailleurs un acte illégal selon le Règlement sur les mammifères marins du Canada. Si vous observez un phoque vivant, et que vous avez un doute sur sa condition, prenez des photos et/ou vidéos et contactez rapidement le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins.

Si vous trouvez un mammifère marin mort ou en difficulté, veuillez le signaler rapidement en composant le 1-877-7BALEINE (1-877-722-5346).

Urgences Mammifères Marins - 27/11/2019

Méduline Chailloux

Méduline Chailloux s’est jointe au GREMM en 2018 comme naturaliste au Centre d’interprétation des mammifères marins. Sa soif de partager et d’apprendre des histoires de baleines l’a amenée à revenir en tant que chef-naturaliste en 2019 et à devenir répondante au Centre d’appels d’Urgences Mammifères Marins. Depuis septembre 2019, elle est responsable par intérim du Centre d’appels.

Articles recommandés

Bilan des mortalités de bélugas : la tendance se poursuit pour 2023

La dernière année a été marquée par la récupération de 17 carcasses de bélugas, selon les données rapportées par le…

|Urgences Mammifères Marins 25/4/2024

Les équipes satellites : Renforcer la réponse du RQUMM sur l’immense territoire québécois

Le téléphone d’Urgences mammifères marins (UMM) étant généralement moins occupé en hiver que durant la haute saison, c’est l’occasion idéale…

|Urgences Mammifères Marins 28/3/2024

Un rorqual à bosse observé cet été s’échoue en Gaspésie

Le mercredi 25 octobre, une carcasse de rorqual à bosse s’est échouée à Saint-Maxime-du-Mont-Louis, en Gaspésie. Il s’agissait d’un mâle…

|Urgences Mammifères Marins 30/11/2023