2500 biologistes, vétérinaires, acteurs en conservation et gestionnaires provenant de 95 pays s’apprêtent à rejoindre Barcelone pour le Congrès international sur les mammifères marins (World Marine Mammal Conference) du 9 au 12 décembre. Organisée par la Société de mammalogie marine (Society for Marine Mammalogy) et la Société européenne de cétologie (European Cetacean Society), et appuyée par la SUBMON et l’Université de Barcelone, la conférence se déroulera sous le thème «Ensemble pour la science et la conservation».
Trois grandes conférences thématiques marqueront l’évènement. Celle d’ouverture traitera des changements climatiques et de leurs impacts sur les mammifères marins, tant aux États-Unis, en Arctique que dans les rivières où vivent des dauphins d’eau douce.
La deuxième portera sur les interventions en conservation. Du Cambodge au Mexique, comment concilier la protection de cétacés en voie de disparition avec les pratiques de pêche légales et parfois illégales? Faut-il déplacer des populations d’un milieu rendu trop dangereux? Doit-on vacciner les animaux quand une épidémie les touche? Avec des questions éthiques pointues et des études de cas, cette plénière promet de faire réfléchir.
La dernière plénière se penchera sur les défis de la recherche sur les mammifères marins dans des pays économiquement moins développés. Ce tour d’horizon passant de l’Asie à l’Afrique à l’Amérique du Sud permettra de jauger des efforts titanesques des groupes qui travaillent souvent avec peu de moyens, peu d’intérêt de la part des gouvernements et populations locales pour protéger des milieux fragiles en contexte d’industrialisation rapide.
Le Saint-Laurent à Barcelone
Les organisateurs ont reçu plus de 1954 propositions de communications provenant de partout sur la planète. Sur les 627 choisies, les baleines du Saint-Laurent ont une belle part. Une vingtaine de communications et affiches traitent de ces baleines et de leur milieu, et impliquent plusieurs groupes, organismes, ministères et université qui ont collaboré pour collecter des données, les analyser, les mettre en perspective et les publier.
Sept communications et deux affiches sont cosignées par le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins. La Station de recherche des iles Mingan sera également bien représentée, avec la participation à six communications et trois affiches. Les recherches effectuées par les prolifiques chercheurs et chercheuses de l’Institut Maurice-Lamontagne de Pêches et Océans Canada sont également à l’honneur, tout comme celles provenant de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université du Québec en Outaouais, de l’Université du Québec à Rimouski et de l’Université de Montréal.
Pour les personnes travaillant auprès des mammifères marins, une telle conférence est l’occasion d’échanger sur les pratiques en recherche et en conservation partout sur la planète, de tester de nouvelles hypothèses, de s’inspirer des actions en place ailleurs et de dénicher de nouveaux talents. C’est aussi une occasion de faire rayonner son travail.
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