Avez-vous déjà entendu parler d’un endroit où vont les baleines pour mourir, comme les cimetières d’éléphants? Ce mythe remonte au XXe siècle, alors que les connaissances sur les baleines étaient peu avancées. Toutefois, il arrive qu’à certains endroits, on observe davantage de carcasses qu’ailleurs. Pourquoi ?

Ceci peut s’expliquer par les particularités géographiques et océanographiques d’un milieu, (une plus grande amplitude de marées ou des courants forts ou inhabituels qui peuvent causer des erreurs de parcours, etc.) et qui serait ainsi plus propice à recevoir des carcasses échouées, soit des baleines qui meurent dans la mer s’échouant naturellement sur les plages. Par exemple, dans l’estuaire du Saint-Laurent, on retrouve plus de carcasses de bélugas, seule baleine résidante, sur la Rive-Sud et ce en raison des courants dominants qui les poussent en cette direction.

L’hypothèse des perturbations magnétiques est aussi avancée. Celles-ci désorienteraient particulièrement les baleines à dents à cause de leur système d’écholocation. Certains échouages collectifs répétitifs se produiraient là où les champs magnétiques terrestres présenteraient des particularités susceptibles de tromper les baleines. Toutefois, d’autres hypothèses sont aussi mentionnées pour expliquer ces échouages massifs : maladie transmissible, espèces pélagiques qui se perdent dans les hauts fonds et les estuaires, parasites dans l’oreille, utilisation de sonars, etc.

Finalement, il y a aussi l’histoire qui peut expliquer la présence d’ossements de baleines à un même endroit. À Red Bay, au Labrador, on retrouve les squelettes de nombreuses baleines, vestiges du XVIe siècle, alors que ce site était une station baleinière basque.

Actualité - 28/8/2013

Équipe du GREMM

Dirigée par Robert Michaud, directeur scientifique, l’équipe de recherche du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) étudie en mer les bélugas du Saint-Laurent et les grands rorquals (rorqual à bosse, rorqual bleu et rorqual commun). Le Bleuvet et le BpJAM quittent chaque matin le port de Tadoussac pour récolter de précieuses informations sur la vie des baleines de l’estuaire du Saint-Laurent.

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