«La vie explose», nous écrit une collaboratrice de Cap-aux-Os. Le 1er mai, trois rorquals à bosse se trouvent entre le cap Gaspé et la pointe Saint-Pierre. Deux des trois individus sont de grande taille; le troisième est plus petit et son souffle demeure invisible, un jeune peut-être. Les jeunes rorquals à bosse, nés l’hiver précédent dans les Caraïbes, accompagnent au printemps leur mère qui retourne vers ses sites d’alimentation. Le lien mère-baleineau chez les rorquals à bosse est le plus long observé chez tous les rorquals: un an, parfois deux. Le sevrage survient généralement vers l’âge de cinq mois; si le baleineau s´alimente alors indépendamment de sa mère, il reste encore à ses côtés.
La même journée, cette collaboratrice remarque aussi un petit rorqual tout près de la côte. Un peu plus loin, un puissant souffle monte très haut dans les airs. Serait-ce un grand rorqual? Des oiseaux de plusieurs espèces (macreuses, eiders à duvet, arlequins plongeurs, fous de Bassan) tournoient tout autour.