Dans le cadre de la semaine du Saint-Laurent, Baleines en direct vous offre un portrait d’espèce personnel à chaque auteur. Un souvenir, des photos, une citation, un récit. Chaque rencontre avec les baleines marque. Aujourd’hui, Marie-Ève nous présente le petit rorqual et ses multiples noms. 

On l’appelle aussi «Gibard»

Balaenoptera acutorostrata. Rorqual à museau pointu. Voilà le nom scientifique du petit rorqual, la plus petite des baleines à fanon. Alors qu’une baleine s’élance dans les airs avant de s’écraser à grand fracas dans l’eau, on entend parfois fusé ce nom : «un gibard!». Cet autre nom vient du latin gibbus, qui signifie «celui qui a une bosse».

On l’appelle aussi parfois « baleine de Minke ». L’histoire veut qu’un baleinier à bord d’un navire de chasse norvégien appelé Meincke, au début du 20e siècle, ait confondu un petit rorqual avec un rorqual bleu. On raconte que les membres de l’équipage se sont si bien moqués du baleinier par la suite en appelant les petites baleines qu’ils rencontraient les «baleines de Meincke» que le nom est resté, à travers les langues et les pays. Tellement qu’en anglais, on l’appelle officiellement ainsi : minke whale.

Finalement, par sa petite taille (6 à 10 m, c’est tout de même relatif), on le surnomme parfois rorqual nain. Il reste quand même quatre fois plus grand qu’un marsouin, mais trois fois plus petit qu’un rorqual commun!

Pour lire les textes précédents: Semaine du Saint-Laurent


Marie-Ève Muller s’occupe des communications du GREMM. Comme rédactrice en chef de Baleines en direct, elle dévore les recherches et s’abreuve aux récits des scientifiques et des observateurs. Issue du milieu de la littérature et du journalisme, Marie-Ève cherche à mettre en mots et en images la fragile réalité des cétacés.
Actualité - 6/6/2017

Marie-Ève Muller

Marie-Ève Muller s’occupe des communications du GREMM depuis 2017 et est porte-parole du Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins (RQUMM). Comme rédactrice en chef de Baleines en direct, elle dévore les recherches et s’abreuve aux récits des scientifiques, des observateurs et observatrices. Issue du milieu de la littérature et du journalisme, Marie-Ève cherche à mettre en mots et en images la fragile réalité des cétacés.

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