L’hiver s’installe, les phoques nordiques reviennent des hautes latitudes pour passer la prochaine saison dans les eaux du Saint-Laurent. Les phoques du Groenland et les phoques à capuchon se rendent chaque hiver dans le golfe et parfois l’estuaire pour mettre bas et remonteront dès le printemps dans les eaux subarctiques et arctiques chargées de glace pour se nourrir.
Les jeunes phoques à capuchon sont facilement reconnaissables à leur pelage: dos gris foncé, presque bleu, ventre crème et petit masque ardoise. Ils conserveront cette allure jusqu’à l’âge de 14 mois, après quoi des taches apparaitront sur leur corps. Ces jeunes repoussent même les limites de leur distribution.
Un jeune phoque à capuchon âgé de plus d’un an est découvert le 6 décembre, dans la région de Montréal, alors qu’il se prélasse sur la mince glace du fleuve. Il roule sur lui-même, il est alerte, dynamique et bien allongé sur les eaux glacées à une trentaine de mètres de la berge. Des résidents l’observent toute la journée. En soirée, il retourne à l’eau et n’est pas revu dans le secteur. Pour ce phoque, il s’agit probablement d’une pause méritée après une longue route migratoire.
À Franquelin, notre collaboratrice, qui nous parle régulièrement de grands rorquals été comme hiver, n’a observé qu’un phoque gris cette semaine. Le 7 décembre, une pilote du Saint-Laurent remarque quatre phoques gris bien installés sur une plaque de glace au large de Tadoussac. Plus en amont, à Cap-à-l’Aigle, elle voit un béluga solitaire. La même journée, trois bélugas sont aussi aperçus près du quai de Tadoussac. Ils se dirigent vers le Saguenay. Les eaux foncées et calmes permettent de suivre leurs déplacements. L’hiver, les bélugas quittent progressivement ce secteur d’été pour se rendre dans la partie aval de l’estuaire et dans la portion nord du golfe.