De nombreuses espèces de cétacés se sont éteintes au fil de l’évolution des baleines. La plupart des disparitions datent de plusieurs millions d’années, mais on dénombre aussi quelques disparitions récentes ainsi que des espèces fortement menacées d’extinction.
D’anciennes disparitions
Toutes les espèces appartenant au groupe des archéocètes, des baleines «primitives», sont éteintes depuis environ 30 millions d’années. Un grand nombre d’espèces d’odontocètes et de mysticètes, des baleines «modernes», sont aussi disparues, comme le démontrent les archives fossiles. Notons par exemple Bohaskaia monodontoides, un proche cousin des bélugas actuels qui vivait sur la côte est des États-Unis, éteint il y a 3 millions d’années.
De récentes disparitions
Des indices suggèrent la présence de la baleine grise dans l’Atlantique au cours du 17e siècle. Des squelettes partiellement fossilisés, datant de 1675, ont été trouvés à l’est de l’Amérique du Nord et des descriptions contenues dans des comptes rendus de différentes régions supportent l’hypothèse de son existence. Cette espèce, qui fréquentait les côtes de l’Islande, de l’Europe et de l’Amérique du Nord, aurait été chassée jusqu’à son extinction.
Des disparitions imminentes… si rien n’est fait
Trois espèces de cétacés sont considérés comme en «danger critique d’extinction» par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le vaquita est une espèce de marsouin endémique au nord du golfe de la Californie, au Mexique. Menacés par les prises accidentelles dans les filets maillants, ils ne seraient plus que 20 individus. Entre 2011 et 2016, l’unique population de vaquita a décliné de 90%. Il s’agit de l’espèce de mammifère marin la plus à risque d’extinction.
Le dauphin à bosse de l’Atlantique est réparti en plusieurs petites populations sur la côte ouest de l’Afrique, totalisant moins de 3000 individus. L’effectif peut sembler élevé, mais les estimations prévoient un déclin de 80% d’ici 75 ans, justifiant ainsi son statut. Il est menacé par la chasse illégale et par les prises accidentelles dans les filets maillants. Il est aussi victime d’une dégradation de son habitat. Cette espèce aurait un faible succès reproducteur, ce qui nuit à son rétablissement.
Le dauphin de chine ou baiji a été considéré comme une espèce éteinte en 2006, après qu’un relevé visuel et acoustique de six semaines n’a repéré aucun individu. Toutefois, depuis ce temps, quelques personnes ont rapportés avoir vu un dauphin de baiji, et un individu a été photographié en 2018. Ainsi, le dauphin de chine est à nouveau considéré comme «en danger critique d’extinction».