Néo
Béluga
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Numéro d’identification
DL2450
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Sexe
Mâle
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Naissance
Avant 2000
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Connu depuis
2005
Traits distinctifs
Dos difforme qui forme une courbe très prononcée juste après la crête dorsale – certains observateurs pensant avoir vu deux dos de béluga quand ils observent Néo.
Points noirs sur le flanc droit.
Son histoire
Néo crée l’étonnement dès sa première rencontre avec le GREMM, en 2005 : malgré sa silhouette remarquable il n’avait jamais été photographié auparavant! Le jeune béluga possède un dos creusé, attribuable à une déformation majeure de la colonne vertébrale, ainsi que des points noirs sur le flanc droit, des traits distinctifs qui facilite le processus de photo-identification. On croit que Néo serait né dans une communauté de béluga de l’amont, moins documentée par les scientifiques.
Devenu adulte, Néo continue de surprendre. À cet âge, les bélugas mâles quittent généralement le nid familial pour former des clans avec d’autres mâles. Pourtant, les observateurs de Pointe-Noire et de baie Sainte-Marguerite, qui ont l’occasion d’apercevoir Néo plusieurs fois par saison, constatent qu’il nage souvent seul, ou accompagné de juvéniles et de femelles. Son handicap physique pourrait être à l’origine de cet isolement et aurait même suscité des comportements agressifs de la part d’autres mâles. Sa solitude a toutefois des avantages pour les humains : comme il était isolé, les scientifiques ont pu distinguer puis enregistrer le «cri de contact» de Néo, cette signature acoustique unique, spécifique à chaque individu.
Historique des observations dans l’estuaire
Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé
Dernières nouvelles
Néo crée l’étonnement dès sa première rencontre avec le GREMM, en 2005 : malgré sa silhouette remarquable il n’avait jamais été photographié auparavant! Le jeune béluga possède un dos creusé, attribuable à une déformation majeure de la colonne vertébrale, ainsi que des points noirs sur le flanc droit, des traits distinctifs qui facilite le processus de photo-identification. On croit que Néo serait né dans une communauté de béluga de l’amont, moins documentée par les scientifiques.
Devenu adulte, Néo continue de surprendre. À cet âge, les bélugas mâles quittent généralement le nid familial pour former des clans avec d’autres mâles. Pourtant, les observateurs de Pointe-Noire et de baie Sainte-Marguerite, qui ont l’occasion d’apercevoir Néo plusieurs fois par saison, constatent qu’il nage souvent seul, ou accompagné de juvéniles et de femelles. Son handicap physique pourrait être à l’origine de cet isolement et aurait même suscité des comportements agressifs de la part d’autres mâles. Sa solitude a toutefois des avantages pour les humains : comme il était isolé, les scientifiques ont pu distinguer puis enregistrer le «cri de contact» de Néo, cette signature acoustique unique, spécifique à chaque individu.
La silhouette difforme de Néo est immanquable. Bien qu’il ressemble à Pascolio, on le distingue par son mouvement de nage (entre autres, Pascolio montre presque toujours la queue au moment de plonger, et Néo, jamais), et par quelques points noirs sur le flanc droit. On remarque aussi la différence de coloration qui trahit leur différence d’âge : Pascolio est blanc, adulte, alors que Néo est encore grisâtre, donc juvénile. Les observateurs postés aux belvédères de Pointe-Noire ou de la baie Sainte-Marguerite ont plusieurs fois par saison l’occasion de le repérer, parfois seul, parfois au sein de groupes de différentes natures, soit des femelles et des jeunes ou des mâles juvéniles.
En 2005, lors de la première rencontre avec l’équipe de recherche du GREMM, Néo avait créé la surprise : comment se pouvait-il qu’un béluga aussi déformé n’ait jamais été photographié auparavant? Il était alors juvénile, et les chercheurs ont appris grâce à une biopsie qu’il est un mâle. Or, les mâles, à partir d’un certain âge, quittent la communauté de femelles dans laquelle ils sont nés. Néo est donc peut-être né dans la communauté de l’amont, moins documentée par les chercheurs.
Que fera-t-il à l’approche de l’âge adulte? Établira-t-il des liens solides avec d’autres mâles, comme c’est le cas habituellement pour les mâles adultes, qui forment des réseaux, des clans et même des petits groupes de compagnons stables? Son handicap physique sera-t-il un frein à cette socialisation? Une histoire à suivre!
Plusieurs bélugas « déformés » fréquentent les eaux du Saint-Laurent et du Saguenay. Pascolio, Scolio, Néo et d’autres sont facilement reconnaissables, mais des photos sont souvent nécessaires pour confirmer une identification sur le terrain. Le catalogue du GREMM compte plusieurs centaines d’individus, dont plus de 250 sont bien connus.