Alors que les phoques communs fréquentent les eaux du Saint-Laurent à longueur d’année, certaines périodes sont plus propices pour l’observation des phoques nordiques qui passent l’hiver dans les eaux du Saint-Laurent. Mais que faut-il savoir sur ces espèces qui nous visitent l’hiver?
Phoque à capuchon et phoque du Groenland
Le saviez-vous ? La période d’allaitement des phoques à capuchon dure seulement 4 jours, une période autour de laquelle le jeune phoque va doubler son poids. C’est la plus courte durée d’allaitement observé chez un mammifère.
Les phoques à capuchon de l’Atlantique Nord-Ouest mettent bas vers mi-mars, fin mars dans la région de Terre-Neuve, du sud du Labrador, ainsi que dans le sud du golfe du Saint-Laurent et dans le détroit de Davis (entre le Groenland et le Canada).
Les jeunes sont surnommés «dos bleus» à cause de leur fourrure d’une couleur bleue ardoise sur le dos. Suite à leur sevrage et au cours de la saison estivale, il n’est pas rare d’en observer à l’extérieur de leur aire de distribution, dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Les jeunes ne fréquentent pas forcément la même route migratoire que les adultes. Ils vont par la suite rejoindre les aires de reproduction à la fin de l’hiver.
On note également que les phoques à capuchon sont reconnus comme étant une espèce particulièrement agressive, et il est nécessaire d’être prudent si vous en observez un sur la plage.
Les phoques du Groenland partagent une aire de répartition similaire à celle du phoque à capuchon. En mars et avril, ils se retrouveront au niveau du golfe du Saint-Laurent vers les iles de la Madeleine, mais aussi au niveau de Terre-Neuve et du Labrador pour la mise bas. Les jeunes auront une période de sevrage de 12 jours, suivi de 4 à 6 semaines par la période de mue sur la banquise. Ils passent l’été dans l’Arctique et migrent au courant de l’automne et de l’hiver vers le sud pour la période de mise bas et de reproduction.
Dans les mois à venir, vous aurez peut-être la chance d’observer des dos bleus ou de jeunes phoques du Groenland lors de vos promenades hivernales aux bords du Saint-Laurent. Bien qu’encore jeunes, ces phoques seront déjà sevrés. Ils ne seront pas en attente de leur mère et seront sur les plages pour se reposer. Il sera alors important de ne pas s’approcher et de les laisser se reposer.
Que faire si vous observez un phoque sur la rive :
+ Gardez en tête qu’il est normal qu’un phoque hors de l’eau, sur un rocher, de la glace ou sur la plage ;
+ Ne l’approchez pas, gardez une distance d’au moins 50 m avec lui ;
+ Ne tentez pas de le nourrir, sa survie dépend de sa capacité à pouvoir chasser des proies fraiches ;
+ Ne tentez pas de le repousser à l’eau ou de l’arroser ;
+ Si le phoque grogne à la vue d’un humain, c’est signe qu’il est alerte et réagit à votre présence. Voyez-le comme un rappel qu’il faut s’éloigner de lui. Ils peuvent se déplacer rapidement et être imprévisibles. Ce sont des animaux sauvages qui peuvent mordre et transmettre des maladies.
+ Gardez vos chiens en laisse, pour la sécurité de votre animal et celle du phoque.
+ Un phoque qui grelote n’est pas nécessairement malade : greloter génère de la chaleur. Toutefois, si le phoque a des blessures visibles ou si des gens ne respectent pas ces consignes, contactez sans tarder Urgences Mammifères Marins au 1-877-7baleine.