Un texte d’Audrey Tawel-Thibert
Un corps massif d’environ 2 m de long, un pelage gris sombre et une tête rappelant celle d’un cheval : voilà les attributs physiques principaux du phoque gris. De nombreux troupeaux composés de dizaines d’individus sont remarqués ces derniers temps lors des croisières et sont même aperçus à partir de sites terrestres. Leurs bêlements, expirations profondes par les nasaux et grognements caractéristiques de ces pinnipèdes, annoncent souvent leur présence avant même qu’on ne les voie.
Tantôt en déplacement, tantôt en train de se délecter de poissons, de mollusques et de crustacés dans les barres de courant, les phoques gris sont des visiteurs annuels de l’estuaire, et peuvent être observés ici entre le printemps et l’automne. Ils pratiquent « l’alimentation sociale », se rassemblant en groupes pour chasser leurs proies. Le chahut que les phoques gris produisent amuse petits et grands, et leur comportement inquisiteur fait le bonheur des photographes.