La météo n’a pas facilité les observations cette semaine dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Le vent, le brouillard et la pluie étaient au rendez-vous. Qu’à cela ne tienne, les rorquals communs sont à l’honneur dans différents secteurs. Le 2 juin dernier, un croisiériste de la région de Gaspé a repéré à partir du cap Bon-Ami deux groupes serrés de rorquals communs, un composé de six animaux et un autre formé de quatre à sept individus. Les colonnes de souffles s’élevaient haut dans les airs, permettant de bien les repérer. Le lendemain, lors d’une sortie en mer, ce sont six rorquals communs, séparés en deux groupes, qui ont été vus. On surnomme le rorqual commun « le lévrier des mers » dû au fait qu’il peut atteindre une vitesse de nage allant jusqu’à 40km/h grâce à son corps hydrodynamique. C’est un début de saison qui commence en force dans la baie de Gaspé: près d’une douzaine de baleines peuvent être observées dans un même secteur, au grand plaisir des visiteurs estivaux.
Dans la région de Tadoussac, le compte est aussi à six rorquals communs. Ils sont observés parfois dispersés, parfois en groupe, surtout dans le secteur du phare du haut-fond Prince. Leurs souffles puissants surprennent les passagers. Cette baleine d’une vingtaine de mètres de longueur et d’une quarantaine de tonnes est connue pour être parfois solitaire, parfois grégaire. La présence de nourriture et les cycles des marées influencent leur dispersion et leur regroupement. Une étude détaillée de leur comportement dans l’estuaire, de 1994 à 1996, a montré qu’à marée haute, ils formaient des groupes serrés dans les barres de courants, nageant de manière synchronisée et dynamique. À marée basse, ils étaient plutôt dispersés et tranquilles.