Un texte d’Audrey Tawel-Thibert
Pour ajouter un nouvel individu dans un catalogue de photo-identification, il faut suivre une procédure. La Station de recherche des Iles Mingan (MICS) gère l’inventaire des rorquals à bosse et des rorquals bleus fréquentant le Saint-Laurent ; le GREMM se réfère aux codes d’identification du MICS pour ces deux espèces. Quant aux rorquals communs, le MICS et le GREMM ont chacun leur catalogue – les observations sont alors partagées entre les deux groupes de recherche.
Au MICS, trois membres de l’équipe vont s’affairer à relever la présence de marques distinctives sur les animaux photographiés lors de la saison et vont tenter d’associer les individus en question à ceux qui sont déjà classés dans le catalogue. Si aucun rapprochement n’est fait, les chercheurs sont en présence d’un inconnu. Ensuite, si les clichés respectent les critères établis de photo-identification, la baleine se verra attribuer un numéro de code officiel, et elle sera alors intégrée au catalogue.
Au GREMM, lorsqu’une série de photos d’un rorqual commun méconnu est capturée, un numéro d’identification sera assigné au nouveau venu. Toutefois, la séquence de clichés doit d’abord satisfaire certains critères de qualité, soit : révéler toutes les parties du corps, du chevron au pédoncule ; disposer d’une luminosité adéquate ; avoir une mise au point juste (« focus ») ; et l’animal doit être photographié à 90°.
Tant au MICS qu’au GREMM, si l’animal est revu régulièrement les années suivantes, peut-être sera-t-il même baptisé – une démarche réalisée par les chercheurs, le public et l’industrie d’observation des cétacés !