Là, les voilà qui soufflent!

Le rorqual à bosse H859 vagabondait quant à lui entre les ilets boisés, passés les Escoumins, et les Bergeronnes, pas plus tard que mardi dernier! Le même jour, deux observatrices ont assisté à un puissant breach d’un rorqual à bosse aux Escoumins…était-ce H859?

À Franquelin, une grosse baleine a fait une brève apparition avant de disparaitre dans les profondeurs bleutées. Un passionné des cétacés nous raconte : « Entre Baie-Comeau et Franquelin, j’ai vu un rorqual commun passer, il était vraiment en déplacement, il a soufflé trois fois, a plongé et je ne l’ai pas revu… nos superbes lévriers des mers! »

Où s’en allait-il, d’où venait-il? Son identité restant un mystère, impossible de le savoir! Avec la photo-identification, les équipes de recherche peuvent reconstituer le passage dans le Saint-Laurent des grands rorquals grâce à des photos détaillées de leurs dos sombres et leurs nageoires dorsales!

Partout dans l’estuaire, de Tadoussac à Franquelin, les petits rorquals continuent de nous épater avec leurs acrobaties toujours aussi impressionnantes qui nous dévoilent leur ventre gonflé d’eau…et de petits poissons! Dans l’embouchure du Saguenay, des observateurs assidus recensent un minimum de six individus, la plupart en alimentation de surface!

À Baie-des-Sables, deux amoureux de la nature attendent avec grâce la venue maintenant quotidienne d’une baleine ponctuelle : « Depuis dimanche, on a la chance d’observer à marée haute de l’après-midi un petit rorqual qui se balade près  du quai dans les deux directions. Il passe vraiment près et on entend clairement son souffle. J’espère qu’on le verra à nouveau aujourd’hui. » Finalement, la patience est mère de toutes les vertus et la baleine serait encore « venue se balader vis-à-vis le quai de Baie-Des-Sables » la journée suivante, partagent-ils avec enthousiasme.

Quelques bélugas se promènent dans le fjord et l’estuaire, et plusieurs groupes ont été observés, dont « un groupe de gros bélugas blancs, quatre visibles au même instant mais peut-être jusqu’à une vingtaine », nous rapportent des visiteurs émerveillés à Portneuf-sur-Mer. Depuis l’Anse-de-Roche, un trio a eu le bonheur de regarder des dizaines de souffles scintillants de ces baleines blanches dans la lumière rasante de la fin de journée .

À Franquelin, un passionné de baleines nous rapporte un troupeau d’une centaine de phoques gris! Un groupe d’environ 75 phoques gris a aussi fait surface au niveau du Cap de Granite à Tadoussac. Ces pinnipèdes se regroupent régulièrement lorsqu’ils sont en alimentation. Proche du même endroit, des habitués de la place ont même eu la chance de voir un phoque…barbu! Un phénomène rare car cette espèce habite les contrées arctiques, mais pas du jamais vu dans le Saint-Laurent.

La Station de recherche des îles Mingan (MICS) partage ses plus belles observations de la semaine. Jusqu’à quinze petits rorquals, sept rorquals communs, six rorquals à bosse et deux rorquals bleus ainsi que 25 dauphins à flancs blancs et trois baleines noires de l’Atlantique Nord. Selon le MICS,  ce n’est « définitivement pas une année de rorquals à bosse mais plutôt une année de rorquals bleus. » L’équipe a déjà recensé autour de 70 individus depuis le printemps,  9. En plus de quelques requins pèlerins qui se promènent ici et là, le groupe a observé un poisson lune, ou mola mola! Le rorqual bleu B275 (Phoenix), une visiteuse habituelle de l’estuaire, reste à Sept-Îles depuis presque un mois maintenant, nous partage le fondateur du MICS.

Le ciel se voile d’un manteau pervenche, l’eau se drape d’un de tons poudrés, le vent s’adoucit et la pleine lune cuivrée se lève sur le Saint-Laurent. L’automne approche mais les beaux jours sont toujours là, permettant à tout observateur et observatrice d’admirer ce que veulent bien révéler les eaux remplies de vie du Saint-Laurent. Les marées vont et viennent, tout comme les mammifères marins. De vieilles connaissances refont surface, et certains habitués poursuivent leur exploration en quête de nourriture avant de reprendre le large pour leur migration hivernale dans des eaux plus propices à la reproduction et à la mise bas. Le cycle de la vie se déroule continuellement ici sous nos yeux!

Ces données ont été rapportées par notre réseau d’observatrices et observateurs. Elles donnent une idée de la présence des baleines et ne représentent pas du tout la répartition réelle des baleines dans le Saint-Laurent. À utiliser pour le plaisir!

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