B324

Rorqual bleu

ligne décoration
  • Numéro d’identification

    B324

  • Sexe

    femelle

  • Naissance

    date inconnue

  • Connu depuis

    1995

Ses traits distinctifs

Comme c’est le cas pour tous les rorquals bleus, B324 se reconnait à son patron de pigmentation.

flanc droit
flanc gauche
flanc droit
flanc droit

Son histoire

En 22 ans, B324 n’a été aperçue que neuf fois dans la région, tantôt dans l’estuaire, tantôt au large de la Gaspésie. C’est en outre pour cette raison qu’elle demeure somme toute peu connue des équipes du GREMM et de la Station de Recherche des Îles Mingan (MICS).

B324 a montré un comportement inusité durant l’été 2017: elle expulsait régulièrement de l’air par les orifices de son évent avant même d’émerger à la surface, créant une gerbe d’eau. Ce comportement lui a d’ailleurs valu le surnom de « Fontaine » ou de « Clairefontaine » par les capitaines-naturalistes œuvrant dans le parc marin Saguenay-Saint-Laurent.

Historique des observations dans l’estuaire

1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

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Texte d’Audrey Tawel-Thibert

B324

Le 30 juillet dernier, notre assistant de recherche croquait le portrait du rorqual bleu B324. Depuis la première rencontre en 1995, cette femelle fut aperçue tantôt dans l’estuaire, tantôt au large de la Gaspésie. En 22 ans, B324 n’a été vue que neuf fois dans la région. Autant au GREMM qu’à la Station de recherche des iles Mingan (MICS), B324 est donc plutôt méconnue. Toutefois, cette saison, les capitaines ont remarqué chez elle un comportement inusité qui la distingue des autres rorquals bleus : B324 expulse régulièrement de l’air par les orifices de son évent avant même que celui-ci n’émerge à la surface, créant une gerbe d’eau. En raison de cette habitude originale, les capitaines se plaisent à la gratifier du surnom « Fontaine ».

À l’intérieur des frontières du parc marin, une mesure particulière s’applique aux populations et espèces en péril ; un minimum de 400 mètres est prescrit entre les embarcations et les cétacés en danger, incluant les bélugas du Saint-Laurent et les rorquals bleus. Peu importe le gabarit de l’embarcation — bateaux de croisière, plaisanciers ou kayakistes — tous sont soumis au Règlement sur les activités en mer dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, et une surveillance en mer est assurée par des gardes de parc. Nos deux assistants de recherche qui participent au programme de photo-identification des grands rorquals travaillent d’ailleurs dans le respect des règles établies : ils embarquent eux-mêmes quotidiennement sur des bateaux de croisière.

Comment nos collègues parviennent-ils à mener à bien leurs tâches malgré les limites qui encadrent les activités d’observation de mammifères marins ? En plus d’être à l’aise avec la photographie, ils sont équipés d’un appareil photo performant muni d’un téléobjectif avec une vaste plage de focales de 80-400 mm — en termes simplifiés, l’amplitude du « zoom » est très large. Ainsi, même à plus de 400 mètres de distance de B324, notre assistant de recherche a pu réaliser la photographie affichée ci-haut, nette et assez rapprochée de l’animal, permettant d’examiner son patron de coloration. Il faut ajouter que ces photos que nous vous présentons dans Portrait de baleines sont rognées à l’aide d’un logiciel, éliminant l’eau superflue autour des animaux et agrandissant du même coup le corps.

Saviez-vous que vous aussi, vous pouvez contribuer aux efforts de photo-identification des baleines du Saint-Laurent ? Si vous disposez de clichés clairs avec un point focal juste, et que les détails physiques de votre sujet apparaissent distinctement, nous vous invitons à les téléverser sur le lien suivant : 1000jours.canald.com/fr/guidebaleines/participation, une initiative qui s’inscrit dans la démarche de conservation de 1000 jours pour la planète, une expédition océanographique d’envergure qui aura duré trois ans : le biologiste Jean Lemire et son équipage ont navigué sur les océans du monde à bord du voilier Sedna IV afin de partir à la découverte de la beauté et de la fragilité des écosystèmes.

En plus des fichiers que vous pouvez soumettre sur le site, sachez que les coordonnées GPS lors de la prise de photo, le lieu d’observation et une description de la rencontre sont aussi fort utiles pour la recherche. Les informations seront transmises au GREMM et au MICS. Merci, et bonnes observations !