Les rorquals visés par les baleiniers islandais ou norvégiens sont-ils les mêmes que ceux qui nous visitent année après année?
3e partie de 3 du «dossier sur la chasse au rorqual»
Partie 1: La chasse aux rorquals: chasser les baleines au 21e siècle
Partie 2: La chasse aux rorquals: chasser encore longtemps?
Les rorquals communs qui visitent l’estuaire du Saint-Laurent de mai à la fin novembre font partie de la même population que les rorquals communs chassés en Islande et en Norvège: la population de l’Atlantique Nord, considérée comme une « espèce en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Une étude a cependant mis en évidence des distinctions génétiques entre les rorquals communs de l’Atlantique Nord-Ouest (population au statut « préoccupant » selon la Loi sur les espèces en péril du Canada) et de l’Atlantique Nord-Est. La majorité des individus ne traversent donc probablement que rarement l’océan d’est en ouest. Peu de chances, donc, qu’une vedette du parc marin soit servie dans un restaurant ou dans une maison de Reykjavik ou d’Oslo.
Les petits rorquals des pays nordiques et ceux qui visitent le Saint-Laurent de mars à décembre font partie d’une même population, c’est-à-dire de l’Atlantique Nord, mais font partie de stocks (un terme utilisé pour la gestion de la chasse et des pêches) différents. Ceux de la côte est canadienne semblent passer l’hiver dans la région des Antilles, loin des chasseurs islandais et norvégiens.