Comme chaque petit geste compte quand vient le temps de protéger l’environnement, l’équipe de Baleines en direct vous présente cinq actions qui peuvent contribuer à la protection des écosystèmes et du même coup, des baleines. Le Jour de la Terre, c’est le 22 avril, mais les baleines ont besoin de votre implication toute l’année!
1 - S’informer pour contribuer
La protection des baleines va de pair avec une bonne compréhension de leur mode de vie. Comme le disait si bien Jacques Cousteau : «On aime ce qui nous a émerveillés, et on protège ce que l’on aime.» Voici donc quelques pistes pour cultiver votre émerveillement!
Magazine et encyclopédie dédiés aux mammifères marins, Baleines en direct est l’endroit idéal pour s’immerger dans leur monde. Vulgarisés, les articles du magazine traitent des dernières recherches scientifiques, de questions reçues par le public ou encore des observations qui ont eu lieu dans le Saint-Laurent. Inscrivez-vous à l’infolettre pour recevoir chaque semaine les derniers articles publiés, ainsi qu’un résumé des actualités sur les mammifères marins et le Saint-Laurent. Il est aussi possible de suivre Baleines en direct sur Facebook, Instagram et Twitter.
Pour continuer la plongée, rien de tel qu’une visite au Centre d’interprétation des mammifères marins à Tadoussac, pour admirer la plus grande collection de squelettes de baleines au Canada. Des naturalistes présents sur place pourront répondre à toutes vos questions sur ces géants des mers.
Pour les plaisanciers, que ce soit en bateau à moteur, en voilier, en kayak ou en planche à pagaie, suivre la formation Naviguer dans l’habitat des baleines, gratuite et d’une durée de 30 à 45 minutes, est l’idéal. Les différents modules de la formation permettent d’apprendre comment identifier les espèces, connaître les règles de navigation en plus d’aborder les impacts possibles. Tout cela dans le but de favoriser une cohabitation sans danger avec les mammifères marins.
Pour admirer les cétacés ou les pinnipèdes, rien de tel que l’observation terrestre. La Côte-Nord, la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent sont trois régions où il est possible de voir des mammifères marins depuis la rive. Il faut s’armer de jumelles, de patience et avec un brin de chance, les observations seront au rendez-vous! Sur les plages, il est cependant nécessaire de connaître les bons comportements à adopter en présence de la faune marine. Par exemple, il est nécessaire de conserver une distance de 100 mètres avec les phoques pour éviter de les stresser. Pendant la saison des naissances, il est aussi possible de voir de jeunes phoques seuls. C’est parfaitement normal! La mère doit parfois le quitter pour aller chasser. Si le phoque a des blessures visibles, s’il est dans un lieu encombrant pour les activités humaines ou si vous voyez des gens le déranger ou le manipuler, contactez le Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins au 1 877 722-5346.
S’informer est un bon moyen d’aider les baleines, puisque c’est en comprenant l’impact de l’humain sur l’environnement qu’on peut changer les choses.
2 - Utiliser l’eau de manière responsable
Chaque québécois consommerait en moyenne 424 L d’eau par jour, soit près de 5 piscines hors terre par année.
Comme l’eau est une ressource précieuse, autant pour les humains que pour les baleines, diminuer sa consommation d’eau quotidienne réduit le nombre de litres d’eau devant être prélevé en milieu naturel. Les eaux usées qui se retrouveront dans le Saint-Laurent seront elles aussi revues à la baisse.
Pour les baleines, c’est non négligeable, car ces eaux usées contiennent toutes sortes de produits nocifs pour elles : détergents à lessive, savons, produits ménagers, etc. Opter pour des produits biodégradables et qui ont un impact limité sur l’environnement peut aussi faire toute la différence pour les baleines!
3 - Consommer judicieusement
Les achats ont des impacts directs sur l’environnement et les baleines. La majorité des biens matériels et alimentaires voyageant par bateau, plus on consomme des produits qui viennent de loin, plus on contribue au trafic maritime. En privilégiant des produits locaux, on réduit donc la navigation. Et moins de trafic maritime signifie moins de risques de collisions entre les baleines et les navires! Qui plus est, cette diminution du nombre de navires vient également réduire la pollution sonore sous l’eau. Du béluga à la baleine noire de l’Atlantique Nord, c’est une panoplie d’espèces de cétacés qui bénéficient de ces petits changements dans les habitudes de consommation.
Consommer des produits provenant de pêche durable est aussi une pratique à privilégier. Au Québec, l’outil Fourchette bleue invite les consommateurs à découvrir et intégrer des espèces moins connues à leur assiette. Diversifier la consommation de produits marins permet de réduire la surexploitation de certaines populations de l’écosystème.
Lorsque vous faites vos courses, privilégiez aussi les produits issus de pratiques responsables. Les engins de pêche, lorsqu’utilisés de manière respectueuse pour l’environnement, peuvent contribuer à la protection de nombreuses espèces marines, dont les baleines. Pour vous aider à faire des choix éclairés, nous vous invitons à consulter les sites web de Seachoice et du MSC.
4 - Attention aux plastiques!
Réduire sa consommation de plastique est aussi une bonne façon de contribuer à la protection des baleines. Les sacs en plastique, les bouteilles à usage unique ou les pailles sont autant d’exemples qui peuvent facilement être remplacés par des produits plus durables. Les baleines à dents sont affectées par les plus gros morceaux de plastique, parce qu’elles les confondent avec des proies. Une ingestion parfois fatale puisqu’elle peut obstruer l’estomac ou perforer le système digestif.
De leur côté, les baleines à fanons sont plus vulnérables aux minuscules particules de microplastique. En filtrant de grand volume d’eau pour se nourrir, elles assimilent jusqu’à 3 millions de particules par jour! En se décomposant dans leur organisme, les plastiques libèrent des composés chimiques toxiques, mais ce phénomène demeure peu étudié pour l’instant. Une partie de ces particules provient des vêtements! À chaque lavage, une partie des fibres textiles s’échappe par les eaux usées pour aboutir dans l’environnement… et dans l’habitat des baleines! Il est possible de laver ses vêtements un peu moins souvent, d’acheter des vêtements plus durables et en fibre végétale à la place du plastique.
Si les actions individuelles comptent, il ne faut pas oublier non plus la recherche scientifique, ou les actions collectives. Par exemple, des recherches sont en cours pour produire des filtres à installer sur les lave-linges.
5 - S’impliquer
Pour s’engager de façon plus directe et être dans l’action, rien de tel que l’implication!
Si vous êtes proche du fleuve Saint-Laurent, ou de passage en vacances, n’hésitez pas à signaler vos observations dans l’outil de saisie d’observations de mammifères marins développé par le Réseau d’observation des mammifères marins.
Vous avez envie de raconter une histoire, de partager une photo de baleine, vous avez aperçu un souffle au large ou de quelques phoques? Écrivez-nous et envoyez-nous vos photos à [email protected]!
Vous vivez à proximité du Saint-Laurent? Vous êtes motivés, disponibles et vous souhaitez soutenir la conservation des mammifères marins du Saint-Laurent? Urgences mammifères marins recrute parfois des bénévoles. De nombreux organismes oeuvrent en protection de l’environnement, de l’océan ou des milieux aquatiques. La Fondation David Suzuki, WWF Canada et Éco Héros sont quelques exemples de projets qui recrutent des bénévoles, mais n’hésitez pas à regarder près de chez vous, les opportunités sont nombreuses!
Vous n’avez pas de temps, mais vous avez envie d’avoir un impact? Vous pouvez faire un don à un organisme œuvrant en recherche et en conservation.