Ce sont de rares visiteurs du Saint-Laurent qui ont été observés cette semaine en Basse-Côte-Nord : des épaulards. Du côté de l’estuaire, les rorquals à bosse et les rorquals communs n’ont pas dit leur dernier mot et sont encore bien actifs!
C’est au large du village de La Tabatière, en Basse-Côte-Nord, à proximité de l’ile du Gros Mécatina, qu’un groupe d’au moins trois épaulards a pu être observé pendant une trentaine de minutes.
Si cette espèce a été présentée sur les petits comme les grands écrans, la population de l’Atlantique nord-ouest n’en demeure pas moins mystérieuse. Les scientifiques estiment que la population compte au minimum 70 individus. Dans le Saint-Laurent, des documents datant des années 1940 mentionnent que les épaulards étaient abondants dans l’estuaire à cette époque. Dans les années 1990, un groupe de quatre à cinq épaulards a visité régulièrement le golfe du Saint-Laurent et le détroit de Jacques-Cartier, alors que dans l’estuaire, la dernière observation date de 2003, quand 2 épaulards ont été vus au large des Bergeronnes.
Des breach de rorquals à bosse
Pour un passionné des mammifères marins, une journée sur l’eau haute en couleur s’est traduite par de merveilleuses observations dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Si les conditions rendaient l’estuaire tumultueux en raison des vagues, les baleines en ont profité pour sortir la tête de l’eau. «Ce n’était vraiment pas si facile que ça d’observer les animaux, explique-t-il. Heureusement, les breachs en quantité industrielle nous permettaient de repérer les animaux facilement.» Il s’agissait de rorquals à bosse, une espèce bien connue pour ses prouesses aériennes. Siam, un individu connu depuis 1981, était entre autres de la partie. Cette baleine doit son nom au patron de coloration de sa nageoire caudale qui ressemblerait à une tête de chat siamois. «On aime dire parfois que lorsque Siam ne montre pas la caudale, c’est parce qu’il est vieux, partage le naturaliste. Mais hier, le doyen des rorquals à bosse était aussi vigoureux que tous les autres. Des shows de pectorales, la caudale qui sortait excessivement de l’eau et des breachs. J’aime croire que la légende sera encore parmi nous pour plusieurs années.»
Ces comportements spectaculaires ont aussi pu être aperçus depuis les dunes de Tadoussac! Au total, il y a plus d’une dizaine de rorquals à bosse encore présents dans l’estuaire. À Franquelin, cette espèce circulait presque tous les jours à proximité de la côte dans la dernière semaine. Cette espèce de baleine à fanon a aussi été vue dans la baie de Gaspé. La saison des cétacés semble bien loin d’être terminée!
Des rorquals communs à toute vitesse
Après avoir été discrets pendant l’été, les rorquals communs sont bien actifs ces derniers temps! Cinq individus ont été comptabilisés dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. Du côté de Franquelin, le grand souffle d’un rorqual commun a été repéré par une journée pluvieuse.
Des couleurs au large
La diversité de mammifères marins qu’il est possible d’admirer est toujours aussi incroyable, même à la fin du mois d’octobre! Des bélugas par dizaines ont été observés dans l’embouchure du Saguenay, leurs dos blancs scintillant à la surface de l’eau. Depuis Mont-Saint-Pierre, en Gaspésie, une vacancière rapporte même en avoir vu une cinquantaine! On ne compte plus les dauphins à flancs blancs qui nagent entre Tadoussac et Les Bergeronnes, tandis que les marsouins communs et les petits rorquals bondissent hors de l’eau autant à Franquelin que dans la baie de Gaspé. Pour ce qui est des phoques communs, ils ont pu être admirés dans la baie de Sept-îles, ces derniers se reposant sur les rochers en bordure de l’eau.
Où sont les baleines cette semaine? La carte des observations
Ces données ont été rapportées par notre réseau d’observatrices et observateurs. Elles donnent une idée de la présence des baleines et ne représentent pas du tout la répartition réelle des baleines dans le Saint-Laurent. À utiliser pour le plaisir!