Des observations de bélugas en petits groupes ça et là ont été rapportées depuis le début du mois de mars, mais cette semaine, ce sont plus d’une cinquantaine de bélugas qui ont été vus longeant la côte en direction des Escoumins, dans l’estuaire du Saint-Laurent. En plus d’être impressionné par la taille du groupe, notre observateur était enchanté d’entendre les vocalisations hors de l’eau émises par ces baleines!
Les bélugas sont surnommés les « canaris des mers » depuis le temps des premiers explorateurs, justement à cause de la vaste gamme de sons qu’ils émettent et qui sont audibles à l’oreille humaine. Leur répertoire comprend des caquètements, des cliquetis, des grognements, des gémissements, des trilles et des sifflements. Certains comparent aussi leurs sons à des portes rouillées, des chants d’oiseaux et même parfois à des miaulements!
Les bélugas ont un répertoire vocal très varié. Il est le plus vocal parmi les baleines à dents et son répertoire est plus diversifié que celui des dauphins. Les vocalisations du béluga varient en fonction de son comportement. Le béluga passe une partie de sa vie près de la banquise où le mouvement des glaces produit un bruit de fond très puissant et la capacité d’émettre une gamme de sons très variés est peut-être essentielle pour garder le « contact » entre les membres d’un groupe. En effet, comme les autres baleines à dents, le béluga utilise deux grandes catégories de sons. Les premiers, qui permettent aux individus de communiquer entre eux, sont soit des sifflements, soit des signaux pulsés. Des sons spécifiques nommés « appels » sont émis dans des situations de dérangement, pour maintenir la cohésion du groupe, et particulièrement le contact entre les mères et leurs baleineaux. Les seconds sont des clics qui servent à l’écholocation. Le béluga possède un système très performant d’écholocation comparable à un radar, pour naviguer et trouver ses proies.
Au travers de ce concert maritime, des dizaines de fous de Bassan survolaient le Saint-Laurent. Quelques représentants de cette espèce ont aussi été vus dans la région de Franquelin, là où notre observatrice rapportait aussi sa première baleine de l’année; un petit rorqual.