Au belvédère de la baie Sainte-Marguerite, dans le parc national du Fjord-du-Saguenay, une naturaliste scrute la baie à la recherche de bélugas le 7 aout. Depuis quatre jours, elle n’en voit pas. La présence des baleines blanches dans la baie n’est pas constante. De 2003 à 2016, des observateurs de Parcs Canada ont noté que les bélugas étaient présents dans la baie 66% des jours où eux-mêmes y étaient en juillet et en aout. En observation faunique, la présence des animaux n’est jamais garantie. Elle s’apprête à poser ses jumelles quand un mouvement à la surface attire son attention. Ce n’est pas un dos blanc qu’elle aperçoit, mais bien celui noir d’un petit rorqual! Il s’alimente à la surface. Ça n’arrive pas souvent de voir des petits rorquals à cette hauteur du Saguenay!
Ça n’arrive pas souvent non plus, d’avoir des semaines sans observation, mais ça arrive. Une observatrice à Havre-Saint-Pierre a beau scruter le large, elle ne voit pas de baleines.
Ça arrive parfois d’avoir des journées à la météo impropre à la recherche. Trop de vent, des vagues fortes, des orages ou encore une forte pluie peuvent faire annuler la journée ou l’écourter. D’autres fois, les conditions s’alignent pour une journée productive, comme le 11 aout, où l’équipe de la Station de recherche des iles Mingan a pu prendre le large et faire voler son drone pour poursuivre son projet sur les empêtrements. Cette journée-là, l’équipe identifie quatre rorquals à bosse, dont Jigsaw, et neuf rorquals communs. Ils notent aussi la présence de petits rorquals et de marsouins dans le même secteur d’alimentation.
Ça, ça arrive vraiment rarement : croiser la route d’une tortue luth! Au large de Cap-des-Rosiers, René Roy photographie le plus gros reptile de la planète. Cette espèce de tortue peut voyager jusqu’à 18 000 kilomètres en une année. Même s’il ne s’agit pas d’un mammifère marin, les observations de cette espèce en voie de disparition doivent être rapportées au Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins au 1-877-7baleine, afin de documenter sa présence et de prévenir les risques qu’elle s’empêtre. Les tortues luths retournent sur terre seulement pour la ponte sur les plages tropicales et subtropicales, on ne devrait donc pas les croiser sur terre au Canada. René Roy photographie aussi des dauphins à flancs blancs, des rorquals bleus, des rorquals communs et des rorquals à bosse lors de son séjour en Gaspésie. Vous pouvez lire le récit de ses rencontres dans son carnet de terrain.
Du côté de la baie de Gaspé, le nombre d’individus observés a diminué au cours des derniers jours, mais la diversité des espèces demeure : petits rorquals, marsouins, rorquals à bosse, rorquals communs et rorquals bleus ravissent les observateurs. Est-ce que certains individus observés les semaines précédentes sont maintenant rendus dans l’estuaire? Peut-être, puisque le GREMM identifie sept rorquals à bosse différents dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Rorquals communs, petits rorquals, marsouins et bélugas font aussi encore le bonheur des observateurs dans le secteur. Puis, le 14 aout, le GREMM parvient à filmer à nouveau le narval! L’équipe n’est pas encore rentrée à terre, mais on piaffe déjà d’impatience à l’idée de voir les images!
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Légende pour les icônes de baleine
Bleu pâle: rorqual bleu
Gris pâle: petit rorqual
Gris foncé: rorqual commun
Noir : baleine noire
Turquoise : rorqual à bosse
Jaune: espèce inconnue
Légende pour les icônes de dauphin
Blanc: béluga
Bleu marin: dauphin à flancs blancs
Brun: marsouin commun
Gris pâle: narval
Jaune: globicéphale noir
Noir: épaulard
Turquoise: dauphin à nez blanc
Vert kaki: cachalot
Légende pour les icônes de phoque
Gris foncé: phoque gris
Brun: phoque du Groenland
Turquoise: phoque commun