« Ballet de rorquals bleus »

Une résidente de Gallix s’est émerveillée de voir enfin le grand souffle au large après en avoir entendu parler par ses voisins : « En fin de compte, moi aussi j’ai vu quelque chose aujourd’hui en fin de journée, à Gallix.  Vu un premier jet à 17h04 et l’autre à 17h11, mais très très loin au large sur la ligne d’horizon ! Une bleue c’est certain à la hauteur du jet visible loin d’même! Elle se déplaçait de l’est vers l’ouest. » Environ quatre individus de ces grandes baleines s’alimentaient près de Franquelin au cours de la semaine.

Blanchons aux Îles-de-la-Madeleine

On nomme “blanchon” le petit du phoque du Groenland durant les premières semaines de sa vie. Ce nom lui est attribué à cause de l’épaisse fourrure blanche le recouvrant, lui offrant une isolation thermique essentielle dans son environnement glacial. Cette espèce met bas sur les glaces de Terre-Neuve, du Labrador ainsi que dans le golfe du Saint-Laurent. Dans la dernière semaine, la présence de blanchons sur les plages aux Îles-de-la-Madeleine a fait le tour des réseaux sociaux dans la région. En voyant cet animal mignon, certaines personnes se sont approchées jusqu’à les flatter ou à les déplacer. Voyons pourquoi ce n’est pas une bonne idée.

Durant les premiers jours suivant sa naissance, le blanchon est nourri au lait maternel riche en matières grasses. Il engraisse alors de deux kilogrammes par jour. La mère doit parfois le quitter pour aller se nourrir et il est donc normal de les apercevoir seuls. S’approcher peut avoir plusieurs conséquences néfastes pour le chiot, en plus de le stresser, la présence d’humain empêche la mère de venir le nourrir. L’effet cumulatif de ces dérangements peut compromettre la survie de l’animal.

Après cette phase d’allaitement qui dure une douzaine de jours, le petit doit survivre seul sur la glace grâce à ses réserves. Une mue s’opérera graduellement jusqu’à ce qu’un pelage court et argenté remplace sa fourrure blanche. Il sera ensuite prêt à nager et se nourrir par lui-même.

La banquise joue un rôle crucial dans le cycle de vie du phoque du Groenland, offrant une plateforme sécurisée pour la naissance, l’allaitement et la mue des petits. Cependant, les changements climatiques et la diminution de la couverture de glace menacent cet habitat essentiel, posant des défis pour la reproduction de l’espèce et les forçant parfois à se réfugier sur les plages, entrainant plus d’interactions avec les humains.

Les bons comportements à adopter avec les phoques

Vous voulez contribuer à protéger les phoques ? Voici quelques règles à respecter :

• – Gardez une distance minimum de 100 mètres avec le phoque pour éviter de le stresser. En cas de doute, il y a toujours ce bon vieux truc : cachez votre œil avec une main et cachez l’animal grâce au pouce de votre autre main, en tendant le bras. Si l’animal est complètement caché, vous êtes à une bonne distance, mais si l’animal apparait derrière votre pouce, reculez, car vous êtes trop proche.
• – Il ne faut pas toucher, flatter, déplacer ou même s’asseoir sur les phoques.
• – Gardez vos animaux de compagnie en laisse, pour leur sécurité et celle du phoque.
• – Si le phoque a des blessures visibles, s’il est dans un lieu encombrant pour les activités humaines ou si vous voyez des gens le déranger ou le manipuler, contactez le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins au 1 877 722-5346. Des spécialistes établiront le meilleur plan d’action.

Merci aux collaborateurs et collaboratrices!