Les baleines EG4423 et EG4440 nagent désormais allégées d’une partie du poids du cordage enroulé autour de leur corps. Le 16 juillet, l’équipe de sauvetage des baleines de Campobello, aidée des équipes de Pêches et Océans Canada et de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), a pu reprendre ses tentatives de sauvetage de deux baleines noires empêtrées sur trois. Les journées précédentes présentaient des conditions météorologiques trop dangereuses pour tenter une telle opération.

Durant les vols de surveillance aérienne, la baleine noire EG4423 a été repérée en matinée. Elle avait déjà été partiellement dépêtrée le 11 juillet dernier. Malgré les efforts du 16 juillet, il a été impossible de retirer complètement l’engin de pêche dans lequel elle s’était empêtrée, mais d’autres cordages ont pu être enlevés. Les équipes présentes auraient ainsi réduit le poids que cette baleine porterait depuis avril 2019, alors qu’elle avait été potentiellement observée aux États-Unis.

EG4440 a, quant à elle, été repérée en fin d’après-midi. Même si, elle non plus, n’a pas pu être libérée complètement de l’engin de pêche auquel elle est accrochée, la corde prise de la mâchoire à la queue a pu être coupée.

Les survols aériens continueront au cours des prochains jours pour documenter la présence et les activités des baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent. Si EG4440 et EG 4423 les baleines empêtrées sont repérées, les équipes observeront comment l’empêtrement a évolué après les tentatives de dépêtrement. Les équipes n’ont pas revu encore la troisième baleine empêtrée.

Aucun autre cas d’empêtrement chez des baleines noires de l’Atlantique Nord n’a été observé depuis la découverte de ces trois baleines.

Du 17 au 19 juillet, des agents des pêches ainsi que des membres de la Garde côtière patrouilleront le golfe du Saint-Laurent pour retirer les engins de pêche perdus. Depuis 2018, les pêcheurs et pêcheuses doivent déclarer obligatoirement la perte de matériel de pêche. Cette campagne de «nettoyage» sera également bénéfique pour toutes les espèces de mammifères marins qui risquent elles aussi des empêtrements.

Actualité - 17/7/2019

Marie-Ève Muller

Marie-Ève Muller s’occupe des communications du GREMM depuis 2017 et est porte-parole du Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins (RQUMM). Comme rédactrice en chef de Baleines en direct, elle dévore les recherches et s’abreuve aux récits des scientifiques, des observateurs et observatrices. Issue du milieu de la littérature et du journalisme, Marie-Ève cherche à mettre en mots et en images la fragile réalité des cétacés.

Articles recommandés

Meredith Sherrill : un exemple de ténacité pour travailler avec les baleines!

Pour travailler sur les baleines, son parcours s’est tracé entre la Californie, le Michigan, l'Écosse, pour finalement l'amener au Québec!…

|Actualité 7/3/2024

La réduction de vitesse en présence de baleines fait ses preuves

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi des limites de vitesse sont imposées dans certains secteurs de navigation? Une partie de la…

|Actualité 29/2/2024

L’encourageante histoire écologique de la baleine grise

Chacune à leur façon, toutes les espèces de notre planète doivent composer avec les conséquences de l’action humaine, traçant ainsi,…

|Actualité 22/2/2024