Un béluga a été observé à Saint-Siméon-de-Bonaventure, dans la baie des Chaleurs, en Gaspésie le 15 avril. Les témoins ont contacté le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins au 1-877-722-5346 pour signaler ce béluga hors de son aire de répartition habituelle (estuaire moyen et secteur du Saguenay).
Le béluga a déjà été observé par deux personnes et se déplaçait lentement vers l’ouest près de la rive. Bien qu’il arrive à l’occasion qu’au début du printemps, des bélugas soient observés dans le secteur de la Gaspésie, la plupart des bélugas sont à cette période de l’année de retour dans l’estuaire.
Les bélugas sont des mammifères marins sociaux. Lorsqu’un béluga s’aventure loin de son aire de répartition et perd le contact avec son groupe, il peut tenter de compenser le manque de liens sociaux en interagissant étroitement avec les bateaux et les êtres humains. S’il perd la notion du danger autour des navires, il pourrait être blessé par une hélice de moteur, ce qui pourrait lui être fatal.
Nous suivons la situation et demandons aux témoins de communiquer avec le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins au 1-877-722-5346, s’il y a de nouvelles observations de l’animal.
Sans vous approcher si vous êtes sur l’eau, notez les informations suivantes:
- Photos et/ou vidéo,
- Heure de l’observation,
- Lieu d’observation,
- Direction dans laquelle l’animal se dirige
Merci pour votre collaboration!
Mise à jour du 7 mai 2020
Aucun signalement n’a été fait au 1-877-722-5346 au cours des dernières semaines. Le béluga a, espérons-le, repris le chemin vers l’estuaire du Saint-Laurent auprès des siens.
D'autres vagabonds au fil des ans
Chaque année, le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins reçoit des signalements pour des bélugas observés, seul ou en petits groupes, dans des zones peu habituelles. L’exemple de ce béluga n’est pas le cas d’un béluga observé aux Méchins l’an dernier. Il résonne aussi avec le cas de deux jeunes bélugas qui avaient suivi un parcours similaire en 2011. Observés dans la baie de Gaspé en juillet, ils avaient été revus deux mois plus tard près de Tadoussac, dans les limites de leur aire habituelle. Notre expérience avec ces bélugas nous porte à croire que leurs chances de retrouver les leurs sont meilleures s’ils ne développent pas d’intérêt ou de routines avec les humains et les bateaux. C’est pourquoi il est important de ne pas approcher ces retardataires et d’éviter de rechercher ou encourager toutes interactions.