Artsea

Béluga

ligne décoration

Adopté par la clientèle de la Maison Simons

  • Numéro d’identification

    DL1903

  • Sexe

    Inconnu

  • Naissance

    Vers 2000

  • Connu depuis

    2002

Ses traits distinctifs

La crête d’Artsea se reconnait des deux flancs par ses deux grosses entailles dentelées. Du flanc gauche, on remarque une tache noire à la fin des deux entailles. Du flanc droit, il y une ligne blanche et une tache au début et à la fin de l’entaille.

Flanc droit, 2012
Flanc gauche, 2012
Flanc droit, 2013
Flanc droit, 2014
Flanc gauche, 2014
Flanc droit, 2017

Son histoire

Lors de notre première rencontre, Artsea était «gris» et de petite taille, signes qu’il était encore très jeune. En 2015, il était encore légèrement gris, mais de taille adulte. Le passage du gris au blanc chez les bélugas survient habituellement entre l’âge de 12 et 16 ans. Tout cela nous laisse croire qu’Artsea approche la vingtaine. Il est aujourd’hui considéré comme toute blanc.

Sa taille et ses fréquentations nous laissent croire qu’Artsea est une femelle. Dans l’aire de répartition estivale, les femelles forment de grandes communautés dans lesquelles elles s’occupent des nouveau-nés et des jeunes. Artsea a régulièrement été vu dans des groupes d’adultes et de gris et d’adultes accompagnés de gris et de veaux. Il a d’ailleurs été observé avec un nouveau-né en 2013, mais il nous est impossible pour l’instant de dire si c’était le sien ! Par contre, en 2017, nous avons pu répéter les observations d’Artsea avec un nouveau-né, laissant supposer que ce béluga est une femelle fertile.

La suite de l’histoire d’Artsea nous aidera à mieux comprendre la vie sociale et reproductive des bélugas. C’est en comprenant comment vivent les bélugas que nous serons en mesure de mieux les protéger.

Historique des observations dans l’estuaire

2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles

Installée sur le belvédère La Halte du Béluga du parc national du Fjord-du-Saguenay, l’assistante de recherche du GREMM patiente dans l’espoir que des bélugas viennent socialiser dans la baie Sainte-Marguerite. Les recensements effectués par Parcs Canada ont montré que les bélugas sont présents dans cette baie 66 % du temps durant l’été. Alors quand un troupeau de 20 bélugas fait son entrée dans la baie, la voilà occupée ! Les bélugas se répartissent en petit groupe de trois à six bélugas, la plupart des adultes et quelques bélugas plus jeunes à la peau encore grise. Puis, quelques autres arrivent, cette fois accompagnés d’un veau. Une des femelles du groupe est facilement reconnaissable à sa déformation : c’est Pascolio. Une autre a de belles marques dans la crête. C’est Artsea. Les deux sont de fidèles visiteuses de la baie Sainte-Marguerite, où elles sont photographiées presque chaque été. En surface, des queues et des nageoires pectorales fendent les flots. Est-ce que les bélugas jouent? Enseignent-ils des techniques de chasse aux petits en profitant des eaux peu profondes? Pendant trois heures, les bélugas s’activent, avant de partir tous en même temps ! Il nous reste tant à apprendre des activités des bélugas.

Nos assistants et assistantes de recherche ont commencé l’analyse minutieuse des 13 000 photos recueillies durant l’été 2018. Nous y avons retrouvé la trace d’Artsea au moins cinq fois, dont quatre dans le Saguenay! Voici le récit d’une de ces rencontres.

Aujourd’hui, nous remontons le Saguenay à bord du zodiac de recherche BpJAM. Nous poursuivons un projet d’étude des comportements des bélugas par drone. Mathieu conduit l’embarcation et photographie les bélugas tandis qu’Albert pilote la caméra volante lorsque nécessaire. Un troupeau de bélugas arrive derrière le zodiac. Nous l’observons : il est majoritairement composé de jeunes. Nous notons aussi un nouveau-né. La saison des naissances étant en juillet, il doit être âgé de quelques jours à quelques semaines seulement. Parmi les individus présents, nous identifions Artsea et Dorothy. L’an dernier, Artsea a donné naissance. Arriverons-nous à reconnaitre son veau dans le groupe? Nous lançons le drone pour les observer, mais le vent se lève. Une partie du troupeau entre à l’intérieur de la baie Sainte-Marguerite. Cette année, les embarcations n’ont pas le droit de pénétrer la baie pour offrir un peu de quiétude aux bélugas. Heureusement, l’équipe sur la tour pourra les photographier pour nous. Un nouveau groupe se joint au troupeau, ce qui boucle le compte à 35 individus.

Le Bleuvet navigue entre Pointe Noire et l’ilet aux Alouettes. Des vagues mesurant environ un pied soulèvent le bateau et un vent de 15 km/h souffle. Malgré tout, la visibilité nous permet de voir à au moins 5 000 mètres et d’espérer repérer de loin les bélugas. Comme de fait, un troupeau d’une quinzaine d’individus apparait à l’horizon. Parmi eux, nous distinguons des adultes, des jeunes et deux nouveau-nés couleur café au lait. Les animaux plongent dans tous les sens, nous obligeant à porter notre attention sur un seul petit groupe. Bonne nouvelle! Artsea nage avec un nouveau-né à son flanc, en compagnie de trois adultes, un autre nouveau-né et un jeune gris de bonne taille. Rapidement, nous devons retourner à quai, car notre technicien en chef, Michel Moisan, doit préparer son départ pour l’Alaska, où il ira prêter main-forte avec Robert Michaud à une équipe de chercheurs qui étudie les bélugas du golfe de Cook.

Artsea se trouve à l’embouchure du fjord du Saguenay. Il nage en compagnie d’une trentaine d’individus. Le troupeau est composé d’adultes et de jeunes, parmi lesquels se trouve Blanchon, une femelle de la communauté du Saguenay. Au début de l’observation, les animaux étaient en deux groupes distincts et éventuellement, les animaux se sont séparés en paires. La prise de données n’est pas simple, les animaux sont répandus de tous les côtés. Après 3h avec le troupeau, nous retournons vers le port, car il commence à pleuvoir très fort. La journée de terrain aura été courte, mais beaucoup de travail en laboratoire nous attend.

Le parrain

La clientèle de la Maison Simons a adopté Twik (1990) et Artsea (2017). Magasinez la collection créée en l’honneur des bélugas du Saint-Laurent. Pour connaitre l’histoire d’amour entre les bélugas et Simons, cliquez ici.