Cette semaine, les amoureux de l’hiver ont pu profiter des courtes journées ensoleillées pour aller admirer phoques, bélugas, petits rorquals et rorquals à bosses sur les rives du Saint-Laurent. Dans d’autres régions, les conditions météorologiques ont empêché les observations de mammifères marins.
Têtes noires et dos blancs
Quelques petites têtes noires percent la surface de l’eau à Saint-Siméon. De qui s’agit-il? De phoques communs! Ces résidents du Saint-Laurent se reconnaissent grâce à leur tête arrondie, à leurs narines en forme de « V » et à leur museau qui fait penser à celui d’un chien. Cette espèce côtière est régulièrement observée à proximité de la rive.
À l’embouchure du fjord du Saguenay, un petit rorqual est venu s’alimenter le 6 décembre du côté de Tadoussac, au grand plaisir des personnes qui ont pu l’observer. La rivière Saguenay se jette dans le fleuve Saint-Laurent entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, une distinction entre ces eaux est perceptible. Cette zone très productive attire nombre de mammifères marins. Des bélugas ont également circulé dans le secteur la même journée : «mes premiers bélugas de l’hiver, s’est extasiée une naturaliste, c’était blanc sur blanc.» Seul cétacé à vivre à l’année dans le Saint-Laurent, les bélugas sont bien adaptés pour vivre dans le froid hivernal! Ils possèdent un épais manteau de gras, qui les aident à conserver leur chaleur et ont une crête dorsale à la place d’une nageoire, ce qui diminue les pertes thermiques en plus d’augmenter leur manœuvrabilité et de leur permettre de briser le couvert de glace.
Au bord du fleuve avec les mammifères marins
Une famille française en vacances sur la Côte-Nord rapporte des observations de phoques communs et de petits rorquals au Cap de Bon-Désir aux Bergeronnes le 4 décembre. Les chanceux auront pu capturer de magnifiques clichés en souvenir de ces rencontres! Aux Escoumins, des petits rorquals viennent régulièrement s’alimenter à proximité de la rive : «j’ai vu un petit gibard hier et deux aujourd’hui» mentionne un pilote. Ce surnom, «gibard», attribué à la plus petite des baleines à fanons, vient du latin gibbus, qui signifie «celui qui a une bosse».
Un peu plus à l’est, à Franquelin, un rorqual à bosse brasse de l’eau : «c’était une belle grosse baleine à bosse, explique un passionné des mammifères marins. Elle plongeait très profond et il y avait trois petits rorquals qui nageaient autour. Il semble y avoir deux bosses dans le secteur et quelques petits rorquals.» Du côté de Sept-Îles, les conditions météorologiques n’ont malheureusement pas permis l’observation de cétacés ou de pinnipèdes. Les baleines sont toujours présentes, peu importe la pluie, le vent ou le brouillard. Néanmoins, la présence de glace sur les côtes du Saint-Laurent aura comme effet de diminuer la présence des baleines.
À l’extrémité de la péninsule gaspésienne, les chances d’apercevoir des mammifères marins sont favorables aux observateurs terrestres. Quelques phoques communs sont présents dans la baie de Gaspé pendant que trois rorquals à bosse nagent du côté de Cap-Chat. Serait-ce des individus qui se dirigent tranquillement vers leur aire de reproduction hivernale dans les Caraïbes? Impossible à confirmer, mais c’est une possibilité!
Partagez vos observations!
Vous avez observé des mammifères marins dans le fleuve Saint-Laurent? Qu’il s’agisse d’un souffle au large ou de quelques phoques, écrivez-nous et envoyez-nous vos photos à [email protected]!
Vous souhaitez partager vos observations et contribuer à la science citoyenne ? Utilisez l’outil de saisie d’observation de mammifères marins.