Les départs d’espèces de baleines migratrices progressent tranquillement, alors que l’hiver approche. Les rorquals à bosse se font plus discrets, mais les eaux du Saint-Laurent sont encore pleines de vie. Bélugas, marsouins, phoques et dauphins circulent un peu partout.
Les observations de rorquals à bosse se font de plus en plus rares dans le Saint-Laurent. Leur migration vers les Caraïbes semble avoir été entreprise. Ce périple de quelque 5 500 km est accompli par plusieurs milliers de rorquals à bosse chaque année! Ce long voyage leur permet d’atteindre leur site de reproduction hivernal. Au printemps prochain, ces cétacés seront de retour dans les eaux de l’Atlantique Nord et du Saint-Laurent pour s’alimenter.
Un observateur a tout de même eu la chance d’apercevoir un rorqual à bosse en plein breach près de Franquelin. Ce géant des mers a aussi été repéré çà et là ailleurs dans le Saint-Laurent. Un groupe de trois rorquals à bosse est rapporté près du cap Gaspé et un individu solitaire est observé, au loin, dans le parc marin du Saguenay‒Saint-Laurent.
Les bélugas, résidents permanents de l’estuaire du Saint-Laurent, n’ont pas manqué à l’appel au cours des derniers jours. L’embouchure de Saguenay frétillait de leur présence! Bien que nageant peu rapidement, un groupe de bélugas peut se montrer dynamique dans ses mouvements. Un individu a aussi été repéré dans la baie de Tadoussac!
Petits rorquals omniprésents
Les observations de petits rorquals sont nombreuses, un peu partout, en commençant le 4 novembre par un petit rorqual en alimentation devant le CIMM, à Tadoussac. Pour maintenir un poids santé entre six à huit tonnes, le petit rorqual consomme des crustacés planctoniques et des petits poissons vivant en bancs, comme le hareng et le capelan. À l’embouchure du Saguenay, même constat: il y a «beaucoup de petits rorquals en alimentation autour du Haut-fond Prince, ça fait toujours plaisir à voir!» commente un ornithologue et photographe animalier.
Le 5 novembre, ce sont quelques petits rorquals qui trainent entre Les Bergeronnes et Les Escoumins. Peut-être s’agit-il du même groupe qu’un observateur de la même région remarque lundi, alors qu’il en dénombre 5 devant chez lui. D’autres observations de cette espèce de cétacé sont rapportées tout au long de la semaine, de La Malbaie à Sept-Îles, jusqu’à Gaspé.
À Saint-Siméon, plusieurs dizaines de marsouins communs descendent rapidement au milieu du fleuve vers Port-au-Persil. Cette espèce de baleine à dents est aussi présente à Franquelin.
Au Cap de Bon-Désir, un observateur rapporte l’attaque d’un phoque gris sur un marsouin commun! Les comportements de prédation de ces pinnipèdes ne sont pas rares. Ils peuvent bel et bien se nourrir de cette petite baleine.
Un phoque commun est rencontré près de la sortie de la rivière Brochu, à Sept-Îles; cette même espèce est aussi observée à La Malbaie. D’autres phoques gris et communs sont repérés dans la baie de Gaspé. Cette année, les mammifères marins se sont montrés nombreux dans cette région. Le Banc-des-Américains, une zone de protection maritime, représente un habitat de qualité pour les cétacés et les pinnipèdes qui s’y rendent. La nourriture y abonde, la paix y règne; toute activité pouvant perturber la faune est proscrite dans cette zone de quelque 1 000 km2.
Les dauphins à flancs blancs de l’Atlantique voguent toujours dans le Saint-Laurent, ils étaient près des Escoumins dimanche dernier. Une cinquantaine d’entre eux côtoient le parc marin du Saguenay‒Saint-Laurent le 8 novembre. Des sauts, des bonds, des acrobaties, le tout en vitesse; ces dauphins ne passent pas inaperçus!