Mue
La mue a lieu chaque année de juillet à mi-septembre. Pendant cette période, les phoques communs passent beaucoup de temps sur les échoueries car ils doivent économiser leur énergie. La mue implique une importante circulation sanguine à la surface du corps et c’est pourquoi ils ont besoin de se réchauffer à l’extérieur de l’eau. Il est particulièrement important de bien garder ses distances avec eux pour ne pas les déranger à ce moment.
Régime alimentaire
Le phoque commun a un régime piscivore. Il se nourrit principalement de harengs, de lançons, de capelans, d’éperlans et de plies. Il peut également manger quelques crustacés et mollusques comme des crevettes et des calmars. C’est un opportuniste qui va varier son alimentation en fonction de la disponibilité des proies dans son environnement. Au début, les chiots vont avoir tendance à manger de plus petits invertébrés et poissons. Le phoque commun semble s’alimenter plutôt en soirée et durant la nuit. Il pourrait plonger jusqu’à 480 mètres de profondeur et pendant 30 minutes. Il réduit son pouls et emmagasine de l’oxygène dans son sang et ses muscles avant de plonger et ses narines se ferment hermétiquement pour l’empêcher de se noyer. Comme les évents des baleines !
Causes de mortalité
La population de phoques communs du Saint-Laurent reste assez stable en l’absence de menace prédominante. Si, comme l’ensemble des espèces vivant dans le Saint-Laurent, le phoque peut s’empêtrer dans des engins de pêche ou entrer en collision avec des bateaux, ces phénomènes restent jusqu’ici peu observés. Il est parfois chassé par les espèces de requins présentes dans le Saint-Laurent mais son principal prédateur, l’épaulard, n’est pas un grand habitué de la région. Certains individus meurent de faim après s’être rendus dans des zones moins abondantes en nourriture quand d’autres sont infestés par des virus, des vers ou des bactéries. Les causes de décès sont multiples mais aucune ne semble prédominer.
L’humain et le phoque commun
L’impact de la présence et des activités humaines sur la conservation du phoque commun n’est pas à négliger. Résident à l’année du Saint-Laurent, il est lui aussi exposé aux polluants chimiques et à la détérioration de son habitat, et la pêche réduit son accès aux proies. En plus de cela, il est souvent la cible de harcèlement de la part des visiteurs, ce qui constitue une grande source de stress. Il existe également un risque lié à l’alimentation des phoques de la part des humains. Nourrir un phoque est illégal car celui-ci doit continuer à être capable de s’alimenter par lui-même.