Premiers cétacés en vue depuis plusieurs semaines! C’est depuis le quai des Pilotes des Escoumins, le 25 février dernier, qu’une riveraine aperçoit de petites taches blanches familières entre les gros glaçons de l’estuaire. Eh oui, il s’agit bel et bien d’un petit groupe de bélugas! La plupart de ces canaris des mers passent la saison hivernale à l’embouchure du golfe du Saint-Laurent, où la glace est moins abondante. Il n’est cependant pas hors norme que certains individus dérogent à la règle et s’aventurent plus en amont pendant cette période.
Non loin de là se trouvent aussi des phoques communs par dizaines, nous rapportent des pilotes de bateau. «Il y en a plusieurs sur les rives! Beaucoup s’aventurent dans la baie des Escoumins.», rapportent-ils. Sur l’autre rive, en Gaspésie, une riveraine voit chaque jour, elle aussi, quelques phoques communs dans la baie de Gaspé. Les glaces sont abondantes et épaisses cette année, remarquent plusieurs observateurs. Cela est bénéfique aux espèces de phoques qui fréquentent les eaux du Québec, puisque plusieurs d’entre elles en dépendent pour se reposer et se sécher entre deux périodes d’alimentation, ainsi que pour mettre bas.
Sous la glace
Le froid assiège toujours la Côte-Nord, et le Saint-Laurent revêt toujours son manteau immaculé. À Gallix, la banquise s’étend à l’horizon. Entre ciel et mer, c’est le calme plat : aucun pinnipède ne montre le bout de son museau, et les souffles de cétacés sont toujours absents. Mais si l’on jette un coup d’œil sous la glace, il est possible de voir quelque chose d’unique à cette saison rigoureuse! «L’hiver, il n’y a pas de grosses floraisons de phytoplancton dans le Saint-Laurent, donc au lieu d’être verte et opaque, l’eau est toute bleue et cristalline!», raconte le navigateur Jacques Gélineau après une plongée frigorifique. «C’est très beau à voir.», poursuit-il.
En effet, la présence de glace réduit considérablement la luminosité dans certaines régions du fleuve pendant l’hiver. Combinée à des températures polaires, cela empêche le phytoplancton de prospérer autant qu’aux moments plus chauds de l’année. Il survit toutefois à ces conditions plus inhospitalières et arrive même à croître un peu.
Un bonbon pour les yeux à voir en vidéo!
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