Les nouvelles chutes de neige enregistrées cette semaine donnent l’impression que l’hiver ne prendra jamais fin et que le printemps, timide, n’arrive pas à s’imposer. C’est peut-être le cas sur la terre ferme, mais dans l’eau, la saison printanière suit son cours normal…
Des groupes de bélugas sont aperçus dans leurs quartiers d’été, c’est-à-dire dans l’estuaire entre l’ile aux Coudres, Forestville et l’ile du Bic, ainsi que dans le fiord du Saguenay. L’un des troupeaux observés se trouve près de Rivière-du-Loup le 31 mars. Le 28 mars, un troupeau d’une douzaine d’animaux est observé au large du cap de Bon-Désir, aux Bergeronnes. Le 1er avril, une observatrice remarque un béluga à la silhouette déformée aux Escoumins. Il s’avère toutefois impossible de savoir de quel individu il s’agit, car aucune photo n’a été prise pour permettre une identification. L’animal se trouve à 30 mètres de la rive et il est accompagné d’un individu gris de petite taille. Des bélugas présentant une telle courbure dans le dos sont bien connus de l’équipe du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), notamment Pascolio et Néo.
De grands rorquals pointent aussi leur rostre en ce début de printemps. Le 3 avril, à Cap-aux-Os, un collaborateur entrevoit un souffle au large. Il est impossible de préciser l’espèce, car le vent balaie l’expiration du géant si rapidement qu’on ne peut déceler d’indice quelconque. La même journée, un employé de Pêches et Océans Canada aperçoit trois rorquals à bosse depuis le quai de Mont-Louis. Puis, une membre de l’équipe de la Station de recherche des Iles Mingan (MICS) repère des rorquals communs alors qu’elle conduit sur la route 138, à Godbout.
Les oiseaux annoncent aussi le retour progressif des beaux jours. Renaud Pintiaux, collaborateur de Baleines en direct, décrit l’arrivée des premières bernaches cravants à la pointe de L’Islet à Tadoussac. Les individus de cette espèce n’ont pas la joue immaculée de la bien connue bernache du Canada. La discrète marque blanche rayée de noir sur le cou de l’adulte les caractérise. Cet oiseau revient de la côte est des États-Unis et migrera vers l’Arctique où il nidifiera cet été.