Un texte d’Audrey Tawel-Thibert
Après 19 jours et 15 contacts, la tour de Baie-Sainte-Marguerite fut démontée le 22 aout. Deux projets de recherche sur les bélugas (une étude sur la communication et l’autre sur les soins allomaternels) incluant hydrophone et drone utilisaient cette structure.
Exigeant, le travail sur la tour ; transport quotidien du matériel jusqu’à la tour, météo capricieuse, heures d’attente… « Mais on a vu beaucoup de manifestations de socialisation. Les bélugas commencent dès leur jeune âge à former des liens dans la communauté », explique Jaclyn Aubin, étudiante à la maitrise. A-t-elle été témoin de comportements allomaternels lorsque des vieux mâles imposants semblaient harceler des femelles accompagnées de jeunes – les femelles tentaient alors de protéger les petits, même s’il ne s’agissait pas toujours des leurs. L’analyse des données lui en dira davantage.
Pour la deuxième saison de l’étude sur la communication entre les mères et leurs jeunes, « l’installation de la tour s’est avérée un atout majeur », affirme Robert Michaud, directeur scientifique du GREMM. L’équipe a aussi pu transmettre en direct des sons captés depuis la tour aux naturalistes et visiteurs du belvédère de Baie-Sainte-Marguerite dans le parc Saguenay. « On espère étendre ces échanges pour y inclure les images dès la prochaine saison », ajoute-t-il.
L’ensemble des chercheurs impliqués avec la tour tient à remercier l’équipe du parc marin du Saguenay—Saint-Laurent ainsi que l’équipe du Parc national du Fiord-du-Saguenay pour leur soutien tout au long de cette première année de terrain.