Plus l’hiver progresse et plus les observations se raréfient. Les cétacés ont pour la plupart entrepris leur migration vers les Caraïbes ou plus au large vers l’Atlantique. Les phoques communs et les bélugas resteront dans le Saint-Laurent toute la saison. D’autres espèces font leur entrée dans le Saint-Laurent pour l’hiver, comme le phoque du Groenland.
Quelques individus de cette espèce sont repérés cette semaine devant le quai de Pointe-au-Père, dans le Bas-Saint-Laurent. Le phoque du Groenland se nourrit de crustacés comme les crevettes et d’une variété de poissons, comme le capelan, le sébaste ou la morue polaire et la morue franche.
Le phoque du Groenland a fortement été chassé dans les années 1960, ce qui a considérablement réduit sa population. Des modifications aux quotas de chasse ont été rapportées, et la population de l’Atlantique Nord-Ouest est maintenant estimée à 7,4 millions d’individus, ce qui signifie qu’elle «est actuellement abondante et en bonne santé», selon les évaluations de Pêches et Océans Canada.
Des phoques communs ont été repérés du côté de Gaspé, en Gaspésie. Toutefois, les fortes pluies et le redoux du 10 décembre ont fait fondre la glace présente dans la baie. Les phoques, peu importe leur espèce, utilisent la glace pour se reposer. Sans elle, ils doivent chercher d’autres lieux hors de l’eau, comme un rocher, un quai ou encore la rive.
D’autres phoques communs ont été repérés à Port-Cartier, à Godbout et dans la baie de Rimouski. Les phoques communs se nourrissent de morue, de calmar ou encore de petits poissons comme le hareng, le lançon ou le capelan.
Le phoque commun a aussi été chassé massivement, ce qui a réduit la taille de sa population. L’abondance de la population de l’Atlantique et de l’Est de l’Arctique n’est pas connue précisément, mais elle est estimée en 2007 à environ 20 000 à 30 000 individus.
Chez les cétacés
Une seule espèce de baleine a été identifiée cette semaine: le petit rorqual. À Cap-aux-Os, une riveraine profite d’une mer d’huile pour scruter l’horizon. Elle a droit non pas à un, mais à quatre petits rorquals revenant fréquemment à la surface pour respirer. Les petits rorquals se nourrissent de crustacés, de krill et de petits poissons se tenant en banc comme le capelan ou le hareng. Il est estimé qu’environ 1000 petits rorquals visitent le golfe du Saint-Laurent, mais les estimations sont imprécises pour ce qui est de l’estuaire. La population de l’Atlantique Nord au complet compterait 200 000 individus. Une observation de cétacé nous arrive de La Tabatière, en Basse-Côte-Nord. Au large, une baleine montre la queue. Un rorqual à bosse? Un rorqual bleu? Une rare baleine noire de l’Atlantique Nord? Ou un cachalot? Qui sait…