Chez beaucoup d’espèces, quand une baleine meurt, elle commence par couler. Puis, la carcasse remonte à la surface à cause des gaz de putréfaction qui font gonfler son corps. Elle peut ainsi flotter un certain temps avant de couler définitivement. Chez d’autres espèces, le taux de gras important fait flotter la baleine. On observe ce phénomène chez les baleines franches, et parfois chez les rorquals à bosse et les cachalots. Puis, la carcasse se dégradera et finira par couler.
Une fois au fond de l’eau, la carcasse d’une baleine nourrira d’autres animaux marins. Des scientifiques ont déjà étudié une carcasse de baleine grise dans les profondeurs marines. En 18 mois, elle était déjà à l’état de squelette. Des myxines (des poissons primitifs) s’en sont nourri, de même qu’un laimargue dormeur (une sorte de requin). Il y avait aussi beaucoup de petits organismes; les scientifiques ont dénombré jusqu’à 178 espèces sur une seule vertèbre. Un véritable écosystème!
Il peut arriver que la carcasse s’échoue sur un rivage. Là aussi des animaux charognards (goélands, corneilles) se nourriront de la carcasse. Une carcasse qui s’échoue devient également l’occasion pour les chercheurs d’en apprendre plus sur l’espèce, sa biologie et son état de santé. Par exemple, il existe un programme de récupération des carcasses de bélugas du Saint-Laurent. Les carcasses fraiches sont transportées par camion pour une nécropsie à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.