Bref retour sur les premières nouvelles (fin décembre-début janvier) des dernières années : en janvier 2013, des centaines de phoques du Groenland envahissaient les rivages de Franquelin en Côte-Nord, et de Cacouna sur la rive Sud; en 2012: des petits groupes de bélugas étaient surpris aux Escoumins et aux Bergeronnes; en janvier 2011: des petits rorquals étaient observés quotidiennement à Franquelin, alors qu’un phoque à capuchon surprenait les promeneurs de la plage Monaghan à Sept-Îles le jour de Noël; et en 2010: trois rorquals à bosse se nourrissaient en surface le 26 décembre en Gaspésie et dans la semaine qui a suivi, « une bonne dizaine de rorquals », dont au moins deux rorquals bleus, plusieurs rorquals communs et des rorquals à bosse, avaient été rapportés dans cette région.
Et les premières nouvelles de 2014? Rares. En effet, les deux dernières semaines ont été tranquilles du côté des observations de baleines. C’est vrai que les températures frôlant les -30 °C dans certaines régions n’ont pas dû encourager les observateurs à partir en excursion sur les rivages du Saint-Laurent pour tenter de repérer les géants. De plus, la fumée de mer qui se déployait au-dessus du Saint-Laurent bloquait la vue du large et pouvait même se confondre avec d’éventuels souffles de grandes baleines, s’il y en avait.
Pour notre collaboratrice de Franquelin, les seuls signes de vie qu’elle a remarqués dans les trouées de l’immense champ de glace installé devant chez elle sont des phoques du Groenland et des phoques gris. La glace était tout aussi présente au large des rives gaspésiennes, où seuls quelques phoques communs ont été aperçus sur la banquise au large de Gaspé, sous l’oeil averti d’un pygargue perché plus haut. Le 30 décembre, au cours d’une randonnée de raquette aux Escoumins, une autre collaboratrice a vu un béluga à une centaine de mètres du rivage.