Un texte d’Audrey Tawel-Thibert
Des bancs de bars rayés, reconnaissables à leur nageoire dorsale épineuse et à leurs flancs striés de bandes foncées, ont été observés par bateau. La recrudescence récente de cette population, autrefois menacée par la surpêche, soulève des questions.
La fermeture des pêches au bar rayé en 1996 et en 2000 ainsi que la réintroduction de jeunes individus entre 2002 et 2007 avaient constitué les démarches principales de protection de l’espèce. Le retour en force de ce poisson dans le fleuve témoigne directement, selon Pêches et Océans Canada, de la réussite des mesures prises. Par contre, certaines personnes se demandent si la prédation naturelle des bars rayés envers d’autres espèces de poissons (incluant harengs, éperlans et plies), des larves et du zooplancton pourrait diminuer les bancs de proies des baleines.
Espèce indigène, le bar rayé appartient naturellement à l’écosystème estuarien. Valérie Bujold, biologiste du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, souligne que les études sur l’alimentation du bar rayé le long des côtes gaspésiennes ne permettent pas de conclure que ce poisson représente un danger pour les autres espèces. En outre, la présence abondante de bars rayés serait un indice encourageant de la santé de l’estuaire, puisqu’un habitat sain et riche leur est nécessaire.