Un texte de Sonia Villalon
Ce «hérisson de mer» est un mets de choix. Ce sont ses gonades (c’est-à-dire ses glandes sexuelles) qui intéressent les fins gourmets. Les plongeurs ramassent les oursins par grappe dans les fonds marins, à une profondeur de moins de 10 m, où il abonde sur les substrats rocheux. Concentrée à l’embouchure du Saguenay, dans les secteurs de la batture aux Alouettes, de la baie Sainte-Catherine et de la pointe aux Vaches, cette activité commerciale est récente et règlementée par des mesures de gestion écoresponsables. Afin de laisser le temps aux oursins de se reproduire, une taille minimum de 50 mm est requise. Pour contrôler les prélèvements, le nombre de permis est limité et l’utilisation d’engin remorqué n’est pas autorisée. La période de pêche est liée au cycle reproducteur annuel. Au Québec, elle se déroule surtout tôt au printemps et au cours de l’automne. Dans le parc marin, d’autres pêches sont autorisées, mais les forts courants rendent les conditions d’activité difficiles et l’aire demeure peu exploitée. Malgré tout, on y pêche le crabe des neiges, le buccin (bourgot) et le turbot.