H944, dit « Katana »

Rorqual à bosse

ligne décoration
  • Numéro d’identification

    H944

  • Sexe

    Inconnu

  • Naissance

    Inconnue

  • Connu depuis

    2019

Ses traits distinctifs

Sa queue blanche porte un X dans le lobe droit et des lignes noires comme des grafignes.

Son histoire

Suite au rétablissement de la population de rorquals à bosse dans le Saint-Laurent, on observe de plus en plus d’individus chaque année. Celui-ci étant nouveau dans l’estuaire, il en reste encore beaucoup à apprendre sur lui. S’il devient habitué de la région, il pourrait même éventuellement obtenir un nom. Ainsi, si jamais vous observez un rorqual à bosse, gardez l’œil ouvert : il pourrait s’agir de H944!

Historique des observations dans l’estuaire

2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles issues des publications Portrait de baleines

Jusqu’à présent, aucune trace dans le Saint-Laurent de H944, surnommé « Katana » par l’industrie des croisières de l’estuaire. En 2024, ce rorqual à bosse était arrivé vers la fin du mois de juillet et avait passé plusieurs semaines près de Saint-Siméon, loin de ses semblables. En septembre, des lésions fraiches, mais ne menaçant pas sa survie, étaient observées près de son pédoncule. H944 a été observée dans le Saint-Laurent jusqu’en octobre. Le rorqual à bosse H919, lui aussi observé tous les ans depuis 2019, manque également à l’appel cette année. L’absence de vedettes comme Siam (H007), Irisept (H492) et Chewbacca (H824) se fait aussi sentir. Viendront-ils bientôt nager par ici? L’an dernier, plusieurs grands rorquals ont rejoint les eaux estuariennes vers la fin aout, voire même septembre! Les rorquals à bosse parcourent d’immenses distances chaque année avant de rejoindre le Saint-Laurent, il est donc normal que leur date d’arrivée fluctue d’une année à l’autre. Il est aussi possible que la présence de certains individus soit passée inaperçue jusqu’à présent, où qu’ils se soient arrêtés ailleurs en chemin pour s’alimenter. On sait qu’il y a du krill dans l’estuaire, et que plusieurs grands rorquals ont été vus effectuant des manoeuvres d’alimentation. On garde donc les yeux ouverts pour la nageoire caudale caractéristique de H944, car la saison est loin d’être finie!

Repéré chaque année depuis 2018, le rorqual à bosse H944 vient d’arriver dans l’estuaire en compagnie de H930, parfois surnommée «Guadeloupe». L’été dernier, ces deux individus avaient été observés ensemble à de nombreuses reprises. Les baleines développeraient-elles des amitiés ? D’après une étude menée dans le golfe du Saint-Laurent par le MICS, les rorquals à bosse s’associent souvent à court terme sur les sites d’alimentation, pour quelques heures ou jours. Mais seuls deux types d’associations perdurent dans le temps : celles entre un mâle et une femelle non-lactante, qui durent rarement plus de deux semaines, et celles entre deux femelles non-lactantes d’âge similaire, qui peuvent s’étendre sur toute une saison d’alimentation et même durer six étés consécutifs. Ainsi, il se pourrait qu’on aperçoive H944 et H930 ensemble pour encore plusieurs années ! Il est probable que ces relations entre femelles s’interrompent pendant l’hiver, puisque les paires sont rarement observées lors des migrations et de la saison de reproduction. En décembre 2020, H944 était encore dans l’estuaire et en juin dernier, elle était photographiée dans les eaux du Maine. Toutefois, il ne faut pas oublier que les vocalises des rorquals à bosse traversent plusieurs kilomètres : ils pourraient donc être en contact même lorsqu’ils ne se voient et ne se touchent pas. La formation de paires stables pourrait permettre aux femelles d’optimiser leurs manœuvres d’alimentation, dont dépendent leur survie et leur capacité à se reproduire.