H887, dit « Bulle »
Rorqual à bosse
-
Numéro d’identification
H887
-
Sexe
Inconnu
-
Naissance
Inconnue
-
Connu depuis
2018
Ses traits distinctifs
Sa queue presque toute blanche est marquée de trois traits noirs dans le lobe gauche.
Son histoire
En 2017, la Station de recherche des iles Mingan (MICS) photographie un nouveau rorqual à bosse au large de la Gaspésie : H887. L’année suivante, l’équipe du GREMM photographie cette belle bosse élégante dans l’estuaire. Elle effectue alors un séjour d’au moins quatre semaines en aout et septembre. En 2019, en juillet, H887 impressionne les observateurs par ses prouesses aériennes et ses comportements étonnants. Elle a été vue se roulant en surface, claquant ses nageoires pectorales ou caudale. En 2020, H887 est encore présente dans le Saint-Laurent. Pour le moment, on ne connait que peu de choses sur sa vie, ses migrations. À suivre!
Historique des observations dans l’estuaire
Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé
Dernières nouvelles issues des publications Portrait de baleines
Repéré pour son exubérance et ses cabrioles, le rorqual à bosse H887 a été identifié dans l’estuaire pour la quatrième année consécutive. Cette année encore, d’étranges plaques orange ornent sa queue. Ces colorations ne peuvent pas servir à l’identification, puisqu’elles changent de disposition chaque année : il s’agit de colonies de diatomées.
Les diatomées sont des algues unicellulaires qui prolifèrent dans les eaux riches en nutriments, comme celles du Saint-Laurent, et se fixent sur la peau des cétacés. Leur enveloppe structurelle en silice cristallisée reflète la lumière, donnant aux baleines une teinte dorée. Il existe au moins 20 000 espèces de diatomées, adaptées à différents milieux. Lorsqu’une baleine quitte les eaux froides en direction des eaux chaudes, ou vice-versa, ses diatomées se décollent, n’étant pas adaptées au nouvel environnement. Certaines études avancent même que les baleines migreraient précisément dans le but de se débarrasser de leurs parasites ! Aux iles Mingan, les chercheurs peuvent reconnaitre les baleines qui viennent juste d’arriver dans le golfe simplement en comparant leur peau grise à celle teintée d’or des individus présents depuis plusieurs semaines. Toutes les espèces de rorquals peuvent devenir hôtes des diatomées, mais elles sont particulièrement visibles sur les queues blanches des rorquals à bosse.
Parmi la vingtaine de baleines à bosse présentes actuellement dans l’estuaire, vous l’avez peut-être remarquée. « Breachant », nageant sur le dos, tournant sur elle-même, claquant de la queue ou des pectorales, H887 est particulièrement active en surface. « Elle est vraiment spéciale et exubérante. Avec le veau de Tic Tac Toe, c’est celle qui nous offre le plus de surprises lors des observations », souligne Renaud Pintiaux, photographe. Déjà l’année dernière, cette même baleine avait impressionné les observateurs par ses prouesses aériennes, au point d’être surnommée « la reine des cabrioles » par les assistantes de recherche du GREMM.
Malheureusement, on ne connait que peu de choses sur ce rorqual à bosse, pas même son âge ni son sexe. Avec sa queue majoritairement blanche, H887 peut facilement être confondue avec H858 dite « Queen », mais on notera une petite différence sur les photos actuelles : H887 présente deux larges plaques dorées sur sa queue; il s’agit de petites algues parasites nommées diatomées, qui peuvent rester plusieurs semaines ou mois. Aperçue pour la première fois en 2017 au large de la Gaspésie, H887 a ensuite été le premier rorqual à bosse identifié dans le Saint-Laurent en mai 2018 et le dernier à partir en octobre 2019. Elle semble donc apprécier passer du temps sur ce lieu privilégié d’alimentation et en passe de devenir un fidèle visiteur du parc marin.
En 2017, la Station de recherche des iles Mingan (MICS) photographie un nouveau rorqual à bosse au large de la Gaspésie : H887. L’année suivante, l’équipe du GREMM photographie cette belle bosse élégante dans l’estuaire. Elle effectue alors un séjour d’au moins quatre semaines en aout et septembre. Cette année, depuis le début juillet, H887 impressionne les observateurs par ses prouesses aériennes et ses comportements étonnants. Elle a été vue se roulant en surface, claquant ses nageoires pectorales ou caudale. H887 deviendra-t-elle une fidèle de l’estuaire et une vedette?